La prime de départ à la retraite, aussi appelée indemnité de fin de carrière, marque…

Indemnité et prime de départ en retraite : conditions, calcul et optimisation en 2025
Vous approchez de la retraite et vous vous demandez à quelle indemnité vous pouvez prétendre ? L’indemnité de départ en retraite aussi appelée prime de départ à la retraite ou indemnité de fin de carrière est versée sous certaines conditions, dans le cas d’un départ volontaire à l’initiative du salarié.. Dans cet article, nous faisons le point sur les règles applicables, les modes de calcul, la fiscalité et les possibilités d’optimisation. Nous abordons également le cas spécifique de la mise à la retraite par l’employeur.
Quelles sont les conditions pour percevoir une indemnité de départ en retraite ?
Un salarié quittant volontairement l’entreprise pour bénéficier d’une pension de retraite a droit à une indemnité de départ à condition d’être en contrat à durée indéterminée (CDI) et de justifier d’une ancienneté d’au moins 10 ans dans l’entreprise. Si la convention collective prévoit une ancienneté inférieure à 10 ans, ce sont les dispositions conventionnelles qui s’appliquent.
Vous pouvez consulter votre convention collective sur le site legifrance.gouv.fr. La convention collective dont vous relevez est en principe mentionnée sur vos bulletins de salaire.
Comment est calculée l’indemnité de départ à la retraite ?
Le montant de la prime de départ varie selon plusieurs critères : l’ancienneté dans l’entreprise, le temps de travail (temps plein ou temps partiel) et le salaire de référence.
L’ancienneté influence directement le montant de l’indemnité
L’ indemnité est calculée depuis la date d’embauche jusqu’au jour de la rupture du contrat. En cas d’année incomplète, le calcul est effectué au prorata du nombre de mois travaillés.
Le calcul tient compte du temps plein et du temps partiel
Si un salarié a travaillé à temps plein et à temps partiel dans la même entreprise, l’indemnité est calculée proportionnellement à la durée pendant laquelle il a travaillé à temps plein et à temps partiel.
Le salaire de référence est déterminé selon la formule la plus avantageuse
Le calcul de l’indemnité se fait à partir d’un salaire de référence déterminé selon la formule la plus avantageuse : soit la rémunération brute des 12 mois précédant le départ en retraite soit les 3 derniers mois.
Quels sont les montants minimum légaux et conventionnels en 2025 ?
Le montant de votre indemnité de départ à la retraite ne peut pas être inférieur aux seuils prévus par la loi, sauf si votre convention collective prévoit un montant plus avantageux.
Voici le barème applicable prévu par le code du travail selon votre ancienneté dans l’entreprise :
Ancienneté du salarié | Montant minimum de l’indemnité |
De 10 ans à moins de 15 ans | 1/2 mois de salaire |
De 15 ans à moins de 20 ans | 1 mois de salaire |
De 20 ans à moins de 30 ans | 1 mois et demi de salaire |
30 ans et plus | 2 mois de salaire |
Certaines conventions collectives sont plus généreuses et prévoient un montant supérieur au minimum légal comme par exemple :
- Convention collective de la métallurgie : 0,5 mois après 2 ans d’ancienneté, 1 mois après 5 ans, 2 mois après 10 ans, 3 mois après 20 ans ….
- Convention collective Syntec applicable aux bureaux d’études, cabinets d’ingénieurs et sociétés de conseil : à partir de 5 ans d’ancienneté, 1 mois de salaire, à laquelle s’ajoute 1/5 de mois par année d’ancienneté à partir de la 6 ème année.
- Convention collective de l’industrie pharmaceutique : à partir de 3 ans d’ancienneté, 3/10 de mois par année à compter de la date d’entrée dans l’entreprise dans la limite de 9 mois de salaire
La prime de départ en retraite est-elle imposable ?
Dans le cas d’un départ volontaire à la retraite, l’indemnité de fin de carrière est assimilée à un salaire, elle est donc soumise à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales (Pour en savoir plus, consultez notre guide complet sur l’imposition de la prime de départ en retraite). La contrepartie est que cette indemnité de départ génère des points de retraite complémentaire.
Quelles stratégies pour optimiser son indemnité de départ à la retraite ?
Choisir une date de départ fiscalement avantageuse
La date de départ à la retraite a un impact pour l’impôt sur le revenu. Dans certains cas, il peut être judicieux de reporter votre départ à la retraite au début d’année suivante pour éviter une imposition des indemnités de départ à un taux marginal d’imposition plus élevé. Pour atténuer l’impact fiscal, vous pouvez également opter pour le système du quotient qui permet, dans certaines limites, de ne pas passer dans une tranche d’imposition supérieure pour des revenus exceptionnels.
Monétiser le compte épargne temps pour augmenter le montant perçu
Les droits accumulés sur le compte épargne-temps (CET) peuvent être utilisés, si l’accord collectif le permet, pour financer une cessation anticipée d’activité avant le départ en retraite.
Le montant versé est calculé sur la base de votre salaire journalier de référence au moment de la liquidation du CET.
Les indemnités compensatrices perçues pendant cette période sont considérées comme une rémunération et sont donc soumises aux cotisations sociales ainsi qu’à l’impôt sur le revenu.
(Pour en savoir plus, consultez notre article Compte épargne temps et départ à la retraite : mode d’emploi.)
Cumuler indemnités complémentaires et avantages conventionnels
Le montant de l’indemnité de départ à la retraite est fixé par la convention collective applicable ou, à défaut, par le code du travail. Dans certains cas, l’employeur peut choisir de verser une indemnité de fin de carrière supérieure au minimum légal ou conventionnel.
En plus de cette indemnité principale, vous pouvez, selon votre situation, percevoir une indemnité compensatrice de préavis lorsque celui-ci n’est pas exécuté et une indemnité compensatrice de congés payés si tous vos droits à congés ne sont pas utilisés,
Que se passe-t-il en cas de mise à la retraite par l’employeur ?
Lorsqu’un salarié atteint un certain âge, généralement fixé à 67 ans, l’employeur a la possibilité de prendre l’initiative de rompre le contrat de travail dans le cadre d’une mise à la retraite. A la différence du départ volontaire à la retraite décidé à l’initiative du salarié, la mise à la retraite du salarié est un mode de rupture du contrat de travail dont l’initiative revient à l’employeur.
La mise à la retraite avant 70 ans suit une procédure spécifique
Entre 67 et 70 ans, le salarié dispose d’un droit d’opposition. Concrètement, l’employeur doit lui adresser une notification l’informant de son intention de le mettre à la retraite. Le salarié peut alors refuser cette mise à la retraite, ce qui empêche l’employeur de rompre le contrat tant que le salarié n’a pas atteint l’âge de 70 ans.
L’indemnité versée est au moins équivalente à celle du licenciement
En cas de mise à la retraite à l’initiative de l’employeur, le salarié a droit à une indemnité de départ dont le montant est au minimum égal à l’indemnité légale de licenciement. Elle ne peut être inférieure aux montants suivants : 1/4 de salaire par année d’ancienneté pour les 10 premières années et 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté à partir de la 11ème année. Si la convention collective prévoit une indemnité plus favorable, celle-ci s’applique.
En résumé : Le montant de votre indemnité de départ à la retraite dépend de nombreux facteurs : convention collective applicable, ancienneté, rémunération, date de départ. En vérifiant les règles applicables, vous pouvez mieux connaître vos droits et optimiser votre indemnité.
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