Skip to content
Le Cumul Emploi Retraite Permet De Percevoir Une Pension De Retraite Et Des Revenus D'activité

Cumul emploi retraite : comment percevoir des revenus et une pension de retraite en 2025 ?

De plus en plus de retraités font le choix de poursuivre une activité professionnelle après la liquidation de leurs droits à la retraite. Le dispositif de cumul emploi retraite permet, sous certaines conditions, de percevoir simultanément une pension de retraite et des revenus d’activité. Depuis la réforme des retraites de 2023, ce dispositif offre désormais la possibilité, sous certaines conditions, d’acquérir de nouveaux droits et de bénéficier d’une seconde pension.

Mais comment fonctionne concrètement le cumul emploi retraite ? Qui peut en bénéficier ? Quelles sont les démarches à effectuer, les limites à connaître, et les différences avec d’autres dispositifs comme la surcote ou la retraite progressive ? Dans cet article, nous vous guidons pour comprendre et optimiser le cumul emploi retraite en 2025.

Qu’est-ce que le cumul emploi retraite ?

Le cumul emploi retraite est un dispositif qui permet à un assuré, après avoir liquidé ses droits à la retraite, de reprendre ou poursuivre une activité professionnelle, tout en percevant ses pensions de retraite, qu’il s’agisse du régime de base ou complémentaire..
Ce mécanisme, encadré par la loi, s’adresse à toutes les personnes souhaitant maintenir une activité rémunérée après leur départ à la retraite, que ce soit pour compléter leurs revenus, rester actives ou concrétiser un nouveau projet professionnel. Une fois la retraite liquidée, le retraité peut choisir de continuer à travailler dans le même secteur, de changer d’activité, ou de se lancer dans une nouvelle activité professionnelle (par exemple en devenant indépendant ou en créant son entreprise).

Le cumul emploi retraite constitue donc un aménagement de fin de carrière flexible, qui répond à des enjeux aussi bien financiers que personnels.

Qui peut bénéficier du cumul emploi retraite en 2025 ?

Le cumul emploi retraite est un dispositif largement accessible, qui concerne la grande majorité des assurés, quel que soit leur statut professionnel ou leur régime de retraite. Il s’adresse à toute personne ayant liquidé ses pensions de retraite et souhaitant reprendre ou poursuivre une activité professionnelle, sous réserve de respecter les règles propres à son régime.

Voici les principales catégories de personnes concernées :

  • Les salariés du secteur privé, affiliés au régime général (Cnav) et à la retraite complémentaire Agirc-Arrco ;
  • Les travailleurs indépendants : artisans, commerçants, auto-entrepreneurs, relevant de la Sécurité sociale des indépendants (SSI)
  • Les professions libérales (médecins, avocats, architectes, experts-comptables…) affiliés à des caisses spécifiques comme la Cipav, la CARMF ou la CNBF ;
  • Les agriculteurs, relevant de la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
  • Les fonctionnaires de l’État, des collectivités territoriales ou du secteur hospitalier, affiliés au SRE ou à la CNRACL ;
  • Les dirigeants d’entreprise, qu’ils soient assimilés salariés ou travailleurs non-salariés, selon la forme juridique de leur société.

À noter : chaque régime applique ses propres règles en matière de cumul emploi retraite. Les modalités peuvent varier sensiblement d’un régime à l’autre, que ce soit en matière de plafond de revenus, de cessation préalable d’activité ou de démarches administratives. Il est donc essentiel de bien se référer à la réglementation applicable à son régime avant toute reprise d’activité.

Quelle est la différence entre cumul emploi retraite intégral et cumul plafonné ?

Le cumul emploi retraite peut prendre deux formes distinctes : le cumul intégral, sans limitation de revenus et le cumul plafonné, soumis à certaines restrictions, selon que certaines conditions sont réunies ou non.

Le cumul emploi retraite intégral

Le cumul intégral permet de percevoir l’intégralité de ses pensions de retraite tout en reprenant une activité professionnelle, sans aucune limite de revenus. Pour y avoir droit, l’assuré doit remplir les trois conditions suivantes :

  • Avoir droit à une retraite à taux plein
    L’assuré doit avoir validé le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein, ou avoir atteint l’âge automatique du taux plein, fixé à 67 ans, quelle que soit sa durée de cotisation.
  • Avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite
    Cet âge varie selon l’année de naissance. Par exemple, il est fixé à 64 ans pour les générations nées à partir de 1968, conformément à la réforme des retraites de 2023.
  • Avoir liquidé l’ensemble de ses pensions de retraite
    Cela inclut toutes les retraites de base et complémentaires, en France comme à l’étranger.

Lorsque ces trois conditions sont réunies, l’assuré peut reprendre une activité chez tout employeur ou à son compte, sans plafond de revenus, et continuer à percevoir l’intégralité de ses pensions.

Le cumul emploi retraite plafonné

Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, le cumul emploi retraite reste possible, mais dans un cadre réglementé avec un plafonnement des revenus. Cela concerne notamment pour les départs anticipés (carrière longue, inaptitude) et les pensions liquidées avec décote (carrière incomplète),

Les règles applicables varient selon le statut professionnel :

Salarié du régime général

Délai de carence : si l’activité est reprise chez le dernier employeur, un délai de 6 mois doit être respecté entre la date de liquidation et la reprise de fonction.

Plafond de revenus : le cumul pensions + revenus d’activité ne doit pas dépasser soit la moyenne des salaires des trois derniers mois d’activité soit 160 % du SMIC brut mensuel. le plafond le plus favorable étant retenu.

Artisan ou commerçant

Le cumul des revenus d’activité et des pensions pour les artisans et commerçants est limité à 50 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), soit 23 550 € en 2025.

Professionnel libéral

Le plafond est fixé à 100 % du PASS, soit 47 100 € en 2025. Ce seuil est appliqué par la plupart des caisses libérales.

En cas de dépassement, tout ou partie des pensions de retraite peuvent être suspendues temporairement, jusqu’à ce que les revenus repassent sous les seuils autorisés.

Peut-on acquérir de nouveaux droits en cumul emploi retraite ?

Depuis la réforme des retraites entrée en vigueur en septembre 2023, le fonctionnement du cumul emploi retraite intégral a été modifié. Il est désormais possible, sous certaines conditions, d’obtenir une seconde pension de retraite liée à l’activité exercée après la liquidation initiale.

Une nouveauté introduite par la réforme de 2023

Avant la réforme, les assurés qui cumulaient emploi et retraite continuaient à cotiser, mais sans générer de droits supplémentaires. Le montant de leur pension restait figé à la date de liquidation, quelle que soit la durée ou le niveau de l’activité reprise.

Depuis le 1er septembre 2023, les retraités en cumul emploi retraite intégral peuvent acquérir de nouveaux droits à la retraite. Ces droits permettent, à l’issue de l’activité, de percevoir une seconde pension, distincte de la première.

Des droits encadrés par des plafonds

L’acquisition de cette seconde pension reste encadrée par des limites, notamment pour les assurés relevant du régime général :

  • Pour la retraite de base : le montant de la seconde pension est plafonné à 5 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 2 355 € par an en 2025.
  • Pour la retraite complémentaire Agirc-Arrco : les cotisations versées permettent d’acquérir de nouveaux points, calculés sur la base de la rémunération soumise à cotisation, dans la limite du PASS fixé à 47 100 € en 2025 (soit 3 925 € par mois).

Une seconde liquidation à demander

Cette seconde pension n’est pas attribuée automatiquement. Elle doit faire l’objet d’une nouvelle demande de liquidation, une fois l’activité définitivement arrêtée.

Une fois cette seconde pension liquidée, il n’est plus possible d’acquérir de nouveaux droits, même si une nouvelle activité est reprise. Il est donc recommandé d’attendre la fin définitive de votre activité professionnelle avant d’enclencher cette nouvelle demande.

Quelles démarches faut-il effectuer pour reprendre une activité après la retraite ?

Avant de reprendre ou poursuivre une activité professionnelle une fois à la retraite, certaines démarches sont indispensables pour rester en conformité avec la législation et éviter tout risque de suspension de pension.

Cesser son activité pour liquider sa retraite : une obligation préalable

La législation impose en principe la cessation totale de toutes les activités professionnelles (salariées et non salariées) pour bénéficier d’une pension de retraite du régime général.

En cas de départ à la retraite, le salarié doit informer son employeur en respectant un préavis. Ce départ entraîne la rupture du contrat de travail, condition indispensable pour percevoir sa pension de retraite. Pour les mandataires sociaux assimilés salariés (comme les dirigeants de SAS), cela implique la fin effective du mandat social.

Exceptions : certains professionnels non-salariés (artisans, commerçants, professions libérales) ne sont pas tenus de cesser leur activité pour liquider leur retraite. Ils peuvent continuer leur activité tout en demandant la liquidation de leur retraite. De même, certaines activités artistiques, littéraires, scientifiques ou bénévoles peuvent être poursuivies sans interruption préalable.

Déclarer la reprise d’activité aux caisses de retraite

Si vous envisagez de reprendre une activité après avoir liquidé vos droits à la retraite, vous devez en informer vos caisses de retraite, qu’il s’agisse du régime de base (Cnav, caisses de retraite libérale) ou de votre caisse complémentaire (Agirc-Arrco, Cipav, etc.).

Cette déclaration permet de déterminer si vous relevez du cumul intégral ou plafonné, d’éviter un trop-perçu ou suspension de pension et garantir ainsi la conformité administrative de votre situation.

Il est recommandé d’effectuer cette déclaration avant la reprise effective d’activité, et préciser notamment la nature de l’activité exercée, l’identité de l’employeur ou votre statut et la date prévue de reprise.

Quelle stratégie adopter : cumul, surcote ou retraite progressive ?

En fin de carrière, plusieurs dispositifs permettent de moduler sa transition vers la retraite en fonction de ses objectifs personnels ou de sa situation financière. Parmi eux le cumul emploi retraite, la surcote, et la retraite progressive. Chacun présente des avantages spécifiques. Voici un comparatif pour mieux orienter votre choix.

1. Surcote : différer son départ pour augmenter sa pension 

La surcote consiste à retarder la liquidation de sa retraite après avoir atteint l’âge légal et le taux plein, afin de majorer le montant de sa pension. Chaque trimestre travaillé au-delà du taux plein donne droit à une majoration de 1,25 % sur la retraite de base (régime général). Cette bonification est définitive et s’ajoute automatiquement lors de la liquidation.

C’est une solution intéressante pour les salariés qui souhaitent améliorer durablement leur pension, sans passer par un arrêt puis une reprise d’activité.

2. Retraite progressive : réduire son activité avant la retraite

La retraite progressive permet, deux ans avant l’âge légal, de réduire son activité professionnelle tout en percevant une fraction de sa pension de retraite. Elle s’adresse aux actifs qui souhaitent réduire leur rythme de travail tout en maintenant un revenu stable. Ce dispositif permet de continuer à acquérir de nouveaux droits dans les régimes de base et complémentaires.

Le dispositif de retraite progressive s’envisage généralement avant d’avoir atteint l’âge légal de départ et le taux plein, c’est-à-dire avant de pouvoir liquider définitivement sa retraite et en percevoir l’intégralité.

3. Cumul emploi retraite : travailler après avoir liquidé sa retraite

Le cumul emploi retraite s’applique après la liquidation complète des pensions, lorsque l’assuré souhaite reprendre ou poursuivre une activité rémunérée tout en percevant ses retraites (base et complémentaire).

Ce dispositif est particulièrement attractif pour les assurés ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite et pouvant bénéficier du taux plein. Il leur permet de percevoir l’intégralité de leur pension, tout en conservant la liberté de continuer à travailler, à temps partiel ou à temps plein.

Le cumul emploi retraite s’impose comme un dispositif souple et avantageux de fin de carrière, alliant liberté d’activité et perception intégrale des pensions. Accessible à un large public, il permet aux retraités de rester actifs, de compléter leurs revenus ou de concrétiser un nouveau projet professionnel, tout en bénéficiant désormais – grâce à la réforme de 2023 – de nouveaux droits à la retraite sous certaines conditions.
Selon votre situation, il peut être judicieux de comparer ce dispositif avec d’autres options comme la retraite progressive, plus adaptée à une transition en douceur, ou la surcote, avantageuse pour ceux qui souhaitent maximiser leur pension sans liquider immédiatement leurs droits.

Besoin d’y voir clair pour optimiser votre retraite ?
Altis Conseil vous accompagne avec un bilan retraite personnalisé, pour analyser vos droits actuels, simuler les différentes options (cumul, surcote, retraite progressive…) et concevoir une stratégie sur mesure.
Découvrez notre offre

Directeur associé

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rechercher