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Chirurgien-dentiste Expliquant Un Devis à Son Patient, Illustrant La Préparation Financière Et Le Calcul De La Retraite CARCDSF

Retraite des chirurgiens-dentistes : calcul, âges et points CARCDSF en 2025

La retraite des chirurgiens-dentistes libéraux obéit à des règles spécifiques, encadrées par la CARCDSF, la caisse qui gère leurs cotisations et verse les pensions. Ce système repose sur trois régimes obligatoires – le régime de base, le régime complémentaire et les prestations complémentaires de vieillesse (PCV) – chacun contribuant à la constitution des droits à pension. Comprendre leur fonctionnement, les conditions d’âge et les modalités de calcul est essentiel pour anticiper sereinement la fin d’activité, optimiser le montant de sa retraite et, le cas échéant, préparer une reprise d’activité en cumul emploi-retraite.

Le fonctionnement de la retraite des dentistes libéraux

La retraite des chirurgiens-dentistes libéraux repose sur plusieurs régimes obligatoires, gérés par une caisse dédiée : la CARCDSF, la Caisse Autonome de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes. Ce dispositif s’articule autour de trois piliers : un régime de base, un régime complémentaire et un régime de prestations complémentaires de vieillesse (PCV).

Les régimes obligatoires des chirurgiens-dentistes

Un dentiste libéral affilié à la CARCDSF cotise à trois régimes distincts :

  • Le régime de base, commun à l’ensemble des professions libérales releve de la CNAVPL (Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales), la gestion est déléguée à la CARCDSF.
  • Le régime complémentaire obligatoire, propre aux chirurgiens-dentistes, est administré par la CARCDSF. Il fonctionne par points, comme la majorité des régimes complémentaires.
  • Le régime des prestations complémentaires de vieillesse (PCV) accorde une bonification aux praticiens exerçant dans le cadre conventionné avec l’Assurance maladie.

Le rôle de la CARCDSF dans la retraite des dentistes

La CARCDSF collecte les cotisations sociales, attribue les points de retraite et verse les pensions lors du départ à la retraite. Son fonctionnement repose sur le principe de la répartition : les cotisations des actifs financent les pensions des retraités actuels.

Chaque année, les cotisations versées par les dentistes libéraux sont converties en points selon une valeur d’achat fixée par la CARCDSF. Au moment du départ, le total des points acquis est multiplié par la valeur du point en vigueur pour déterminer le montant de la pension.

Comment se calcule la retraite d’un dentiste ?

Le calcul de la retraite d’un chirurgien-dentiste repose sur un système par points, commun à la plupart des professions libérales. Le montant de la pension dépend principalement du nombre de points accumulés au cours de la carrière, de la valeur du point au moment du départ, et du régime auquel ces points se rattachent : régime de base, régime complémentaire ou régime PCV.

Le régime de base de la CNAVPL

Le régime de base des dentistes libéraux fonctionne sur le principe de la retraite par points : chaque année, les cotisations versées permettent d’acquérir un certain nombre de points, proportionnel au revenu professionnel déclaré.

La cotisation maximale permet d’acquérir 525 points sur la tranche 1 et 25 points sur la tranche 2.

La valeur du point est révisée périodiquement. Pour 2025, la valeur du point du régime de base est de 0,6540 €,

La pension annuelle brute du régime de base se calcule selon la formule suivante :
Nombre total de points × valeur du point de base.
Il s’y ajoute éventuellement une majoration de durée d’assurance ou de taux plein en fonction de l’âge et du nombre de trimestres validés.

Une majoration de 10% s’applique au profit des assurés ayant eu ou élevé au moins 3 enfants.

Le régime complémentaire de la CARCDSF

Le régime complémentaire repose également sur un système à points.

Le nombre de points obtenus chaque année dépend du niveau de revenus et du taux de cotisation choisi.
Les cotisations sont réparties en une cotisation forfaitaire permettant d’acquérir 6 points et une cotisation proportionnelle aux revenus permettant d’acquérir au maximum 39,85 points.

La valeur du point en 2025 est de 31,50 €
Le calcul de la pension complémentaire suit la même logique :
Nombre de points cumulés × valeur du point complémentaire.

Une majoration de 10% s’applique au profit des assurés ayant eu ou élevé au moins 3 enfants.

Le régime PCV et ses particularités

Le régime des Prestations Complémentaires de Vieillesse (PCV) s’adresse uniquement aux dentistes conventionnés avec l’Assurance maladie. Il vise à compenser les contraintes tarifaires imposées par la convention.

Ce régime est financé par une cotisation forfaitaire permettant d’acquérir 10 points et et une cotisation proportionnelle permettant d’acquérir 1,93 points .
Les droits acquis au titre du PCV sont ensuite convertis en pension selon la formule :
Nombre de points PCV × valeur du point PCV.

Une majoration de 10% s’applique au profit des assurés ayant eu ou élevé au moins 3 enfants.

Tableau des cotisations et valeurs du point – CARCDSF (2025)

RégimeCotisationDroitsValeur du point
RBL (Régime de base libéral)Cotisation proportionnelle maximale :
• Tranche 1 : 525 points et 4 trimestres
• Tranche 2 : 25 points
525 points et 4 trimestres
25 points
Cotisation minimale : 60,2 points
0,6540 €
RC (Régime complémentaire)Cotisation forfaitaire : 6 points
Cotisation proportionnelle maximale : 21 110 €
6 points (forfaitaire)
39,85 points (proportionnelle)
Soit environ 12,22 points pour 100 000 € de revenus
31,50 €
PCV (Prestations complémentaires de vieillesse)Cotisation forfaitaire : 10 points
Cotisation proportionnelle maximale : 1 707 €
10 points (forfaitaire)
1,93 points (proportionnelle)
Total : 10,82 points
R1 = 27,50 €
R2 = 23,25 €
R3 = 27,50 €
R4 = 28,5747 €

L’âge de départ à la retraite pour un dentiste

Comme pour la plupart des professions libérales, l’âge de départ à la retraite d’un dentiste dépend à la fois de son âge légal, du nombre de trimestres validés. Le système est calqué sur les règles générales applicables aux professions libérales.

L’âge légal et la durée d’assurance requise

Depuis la réforme des retraites entrée progressivement en vigueur entre 2023 et 2027, l’âge légal de départ pour les professions libérales, dont les chirurgiens-dentistes, est désormais fixé à 64 ans pour les générations nées à partir de 1968.
Pour les générations antérieures, une transition progressive s’applique, avec un décalage de quelques mois par année de naissance.

L’obtention d’une retraite à taux plein nécessite désormais la validation de 172 trimestres, soit 43 années d’assurance. Ces trimestres peuvent provenir :

  • des périodes d’activité libérale déclarées à la CARCDSF,
  • mais aussi de périodes reconnues par d’autres régimes (salariat, chômage indemnisé, maternité, service militaire, etc.),.

Un dentiste qui atteint l’âge légal mais ne justifie pas de la durée d’assurance requise peut tout de même partir à la retraite, mais subira une décote sur le montant de sa pension. À l’inverse, poursuivre son activité au-delà de l’âge légal permet de bénéficier d’une surcote : chaque trimestre travaillé en plus augmente le taux de calcul de la retraite.

Âge légal de départ à la retraite et nombre de trimestres requis, selon l’année de naissance :

Année de naissanceÂge légal de départ Trimestres requis pour le taux plein
195862 ans167 trimestres
196062 ans167 trimestres
1er janvier – 1 août 196162 ans168 trimestres
1er sept. – 31 déc. 196162 ans et 3 mois169 trimestres
196262 ans et 6 mois169 trimestres
196362 ans et 9 mois170 trimestres
196463 ans171 trimestres
196563 ans et 3 mois172 trimestres
196663 ans et 6 mois172 trimestres
196763 ans et 9 mois172 trimestres
À partir de 196864 ans172 trimestres

À quel âge peut-on liquider la retraites complémentaire et PCV ?

La retraite du régime complémentaire des chirurgiens-dentistes est liquidée à taux plein à 67 ans et avant avec un coefficient de minoration en fonction de l’âge atteint à la date de liquidation des pensions de retraite.

La retraite du régime des Prestations Complémentaires de Vieillesse (PCV) des chirurgiens-dentistes est également liquidée à taux plein à 67 ans et avant avec un coefficient de minoration.

Quel est le montant moyen de la retraite d’un dentiste ?

Le montant de la retraite d’un dentiste varie fortement selon la durée d’activité, le niveau de revenus et le nombre de points acquis auprès de la CARCDSF.

Montant de retraite des dentistes libéraux

Le régime des dentistes libéraux offre une pension proportionnelle au revenu déclaré et au montant des cotisations versées.

En pratique, un chirurgien-dentiste libéral ayant cotisé toute sa carrière touche en moyenne une retraite comprise entre 2 500 € et 4 000 € bruts par mois, selon les données observées par la CARCDSF.

Les principaux facteurs de variation du montant

Plusieurs éléments influencent directement le montant final de la pension d’un chirurgien-dentiste libéral :

  1. Revenu professionnel moyen : plus le revenu déclaré est élevé, plus le nombre de points acquis augmente, et donc la pension.
  2. Durée d’activité : une carrière longue, sans interruption, maximise les points et évite toute décote.
  3. Statut conventionné ou non : les praticiens conventionnés bénéficient du régime PCV, qui bonifie leurs droits.
  4. Date de liquidation retraite de base : partir à l’âge légal sans durée d’assurance complète entraîne une minoration du taux, tandis que prolonger son activité procure une surcote.
  5. Date de liquidation de la retraite complémentaire et PCV : l’âge du taux plein est fixé à 67 ans, quel que soit Une liquidation avant cet âge entraîne l’application d’une minoration définitive
  6. Rachats de trimestres ou de points : ils permettent d’améliorer le taux de pension, voire d’atteindre plus rapidement le taux plein.

Le cumul emploi-retraite pour les chirurgiens-dentistes

Beaucoup de chirurgiens-dentistes retraités choisissent de poursuivre une activité. Le dispositif appelé cumul emploi-retraite permet de percevoir à la fois sa pension de retraite et des revenus professionnels, tout en respectant des plafonds de ressources ou dans le cadre d’un cumul intégral selon sa situation.

Les conditions pour reprendre une activité

Pour bénéficier du cumul emploi-retraite, le chirurgien-dentiste doit avoir liquidé l’ensemble de ses retraites de base et complémentaires, dans tous les régimes dont il dépend (CNAVPL, CARCDSF, éventuellement régime général s’il a exercé comme salarié auparavant).
Il doit également avoir atteint l’âge légal de départ (64 ans à terme).

Une fois ces conditions réunies, il peut poursuivre ou reprendre librement une activité libérale ou salariée. Dans le cas d’un départ sans avoir le nombre de trimestres correspondant au taux plein), le cumul reste possible, mais il est soumis à des limites de revenus.

Les plafonds de revenus et le cumul intégral

Le cumul emploi-retraite peut prendre deux formes : le cumul plafonné ou le cumul intégral.

  • Le cumul plafonné s’applique lorsque le praticien n’a pas encore atteint le taux plein. Dans ce cas, la somme des revenus professionnels et des pensions ne doit pas dépasser le plafond annuel de la Sécurité sociale (soit 47 100 € en 2025).
  • Le cumul intégral, en revanche, est possible lorsque le chirurgien-dentiste a liquidé toutes ses retraites et qu’il remplit les conditions du taux plein. Dans ce cas, il n’existe aucune limite de revenus : le praticien peut poursuivre son activité sans restriction tout en percevant la totalité de sa pension.

Il est important de noter que les revenus générés dans le cadre du cumul restent soumis aux cotisations sociales.

La seconde liquidation depuis la réforme de 2023

La réforme des retraites de 2023 a modifié le fonctionnement du cumul emploi-retraite. Depuis le 1er septembre 2023, les praticiens qui reprennent une activité après avoir liquidé leurs droits peuvent désormais acquérir de nouveaux droits à la retraite.

Dans le cadre d’un cumul emploi retraite intégral, Les cotisations de retraite de base versées sur les revenus issus de la reprise d’activité sont désormais productives de droits, ce qui permet une seconde liquidation de la retraite.

La seconde liquidation s’effectue à la demande du praticien, lorsque celui-ci cesse définitivement son activité libérale. La CARCDSF procède alors à un nouveau calcul, en intégrant les points obtenus après la première liquidation.

La pension de réversion pour les conjoints de dentistes

En cas de décès d’un chirurgien-dentiste, son conjoint survivant peut prétendre à une pension de réversion versée par la CARCDSF. Ce droit vise à maintenir un revenu au foyer du praticien décédé et constitue un élément essentiel de la protection des familles.
Les conditions d’attribution, les taux applicables et les démarches à suivre dépendent du régime concerné : base, complémentaire ou PCV.

Conditions d’attribution

La pension de réversion correspond à une fraction de la retraite que percevait, ou aurait perçue, le chirurgien-dentiste décédé.
Elle peut être accordée au conjoint survivant ou à l’ex-conjoint non remarié, sous certaines conditions.

Pour les régimes de la CARCDSF, les principales règles sont les suivantes :

  • Aucune condition de ressources n’est exigée, contrairement à d’autres régimes (comme la CNAV pour les salariés).
  • Le mariage est obligatoire : les partenaires de PACS ou concubins ne sont pas éligibles.
  • En cas de divorce, chaque ex-conjoint peut percevoir une part de la réversion, calculée au prorata de la durée du mariage.
  • Le remariage entraîne la perte définitive du droit à réversion.

Taux de réversion

Concernant le taux de réversion, il varie selon le régime :

  • Régime de base (CNAVPL) : 54 % de la pension du défunt.
  • Régime complémentaire (CARCDSF) : 60 % des droits acquis.
  • Régime PCV : également 60 % des points détenus au moment du décès.

Si le conjoint survivant perçoit déjà une pension personnelle auprès d’un autre régime, la CARCDSF applique une coordination entre les caisses pour éviter tout cumul excessif.

En cas de décès d’un praticien avant l’âge de la retraite, la caisse procède à une reconstitution des droits qui auraient été acquis jusqu’à la date du décès, afin de calculer la réversion correspondante.

En résumé, la retraite d’un chirurgien-dentiste libéral repose sur un système à trois étages – base, complémentaire et PCV – géré par la CARCDSF. Ce dispositif, fondé sur la logique des points, garantit une pension proportionnelle aux revenus et à la durée d’activité. L’âge du taux plein est fixé à 64 ans pour le régime de base et à 67 ans pour la complémentaire et la PCV. Pour optimiser leur retraite, les praticiens ont tout intérêt à anticiper leur départ, à suivre l’évolution de leurs points et, le cas échéant, à envisager un rachat ou une poursuite d’activité en cumul emploi-retraite.

Pour aller plus loin
Vous êtes chirurgien-dentiste et souhaitez estimer votre future pension ou être accompagné pour liquider votre retraite ? Découvrez notre offre :

L’âge légal de départ est fixé entre 62 et 64 ans depuis la réforme des retraites de 2023. Le taux plein du régime complémentaire et du PCV est atteint à 67 ans, quel que soit le nombre de trimestres validés.
En savoir plus sur l’âge de départ à la retraite pour un dentiste

Les dentistes libéraux cotisent à trois régimes :

  • le régime des prestations complémentaires de vieillesse (PCV) pour les praticiens conventionnés.
    Chacun fonctionne par points et contribue au calcul de la pension totale.
  • le régime de base géré par la CNAVPL (via la CARCDSF) ;
  • le régime complémentaire propre aux chirurgiens-dentistes ;

Le montant dépend du nombre de points acquis tout au long de la carrière et de la valeur du point au moment du départ. Chaque régime (base, complémentaire, PCV) a sa propre valeur de point. Le revenu professionnel déclaré détermine le nombre de points obtenus chaque année.

Oui. Un chirurgien-dentiste peut racheter jusqu’à 12 trimestres au titre des années d’études ou incomplètes afin de réduire une décote ou d’atteindre plus vite le taux plein. Ces rachats sont fiscalement déductibles et peuvent aussi concerner des points du régime complémentaire.
Découvrir comment racheter des trimestres dans le régime des professions libérales en 2025

Le chirurgien-dentiste retraité peut continuer à exercer.

  • En cumul plafonné, ses revenus ne doivent pas dépasser un seuil annuel fixé (50 % du PASS ou revenus moyens antérieurs).
  • En cumul intégral, il perçoit sa pension sans plafond de revenus, à condition d’avoir liquidé toutes ses retraites et atteint le taux plein.

Oui. En cas de décès, le conjoint survivant ou l’ex-conjoint non remarié peut percevoir une pension de réversion correspondant à une partie des droits du défunt :

  • 60 % pour les régimes complémentaire et PCV. Le mariage est obligatoire pour ouvrir ce droit.
  • 54 % de la pension du régime de base,

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