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Un Conseiller Retraite Effectue Le Calcul Des 25 Meilleures Années De Carrière D’une Cliente à L’aide D’une Calculatrice.

Salaire moyen retraite : comment sont calculées vos 25 meilleures années ?

Le montant de votre retraite de base dépend en grande partie de votre salaire annuel moyen, calculé à partir de vos 25 meilleures années de carrière. Mais comment ces années sont-elles sélectionnées ? Quels revenus sont pris en compte ? Comment sont-ils revalorisés ? Et quelles limites faut-il connaître ? Dans cet article, nous vous expliquons de manière claire et pratique pourquoi les 25 meilleures années sont utilisées, comment le salaire moyen est calculé, quels salaires sont retenus, comment ils sont revalorisés, quelles années peuvent être exclues, et nous terminons par des exemples concrets de calcul.

Pourquoi parle-t-on des 25 meilleures années ?

Une règle commune à tous les salariés du régime général

Le calcul de la retraite de base pour un salarié repose sur la moyenne des 25 meilleures années de salaires, une règle inscrite dans le Code de la sécurité sociale. Cette méthode vise à refléter les périodes les plus favorables de votre carrière, en excluant les années de bas revenus ou d’interruption.

Peu importe votre année de naissance ou la date de départ en retraite, ce principe s’applique à tous les assurés relevant du régime général. Les salaires pris en compte doivent avoir été soumis à cotisation vieillesse et sont limités chaque année au plafond de la Sécurité sociale en vigueur.

Ce sont donc les revenus d’activité les plus élevés, après revalorisation, qui seront utilisés pour déterminer votre salaire annuel moyen (SAM), base du calcul de votre pension.

Exemple : si vous avez travaillé 40 ans, les 25 années les mieux rémunérées, une fois réévaluées, seront sélectionnées pour le calcul, même si elles ne sont pas consécutives.

Les années exclues du calcul

Certaines années ne peuvent pas être retenues pour le calcul du SAM, même si vous avez eu une activité professionnelle. Voici les principaux cas d’exclusion :

  • L’année de départ à la retraite : elle est toujours exclue car elle n’est pas complète, le calcul se faisant par année civile entière.
  • Les années où aucun trimestre n’a été validé : si vos revenus annuels sont trop faibles pour ouvrir droit à un trimestre d’assurance, l’année est écartée.
  • Les années comportant uniquement des trimestres assimilés (chômage non indemnisé, service militaire, invalidité, etc.), ou des cotisations forfaitaires, comme c’était parfois le cas pour les apprentis ou certaines aides familiales.
  • Les années rachetées au titre des études supérieures ou incomplètes, sauf si elles ont été suivies d’une cotisation effective suffisante.

Enfin, dans le cas où vous avez moins de 25 années civiles cotisées dans le régime général, la moyenne est calculée uniquement sur les années disponibles, sans pénalité directe mais avec un salaire moyen généralement plus faible.

À noter : seuls les salaires ayant donné lieu à cotisation au régime général sont comptabilisés ainsi que les revenus des professions indépendants (commerçants et artisans).

Quelle est la méthode de calcul du salaire annuel moyen (SAM) ?

Formule de calcul

Le salaire annuel moyen (SAM) correspond à la moyenne des salaires bruts perçus pendant les 25 meilleures années de votre carrière, après revalorisation. Il constitue la base de calcul de la pension de retraite du régime général.

La formule est la suivante :

SAM = Somme des salaires bruts revalorisés des 25 meilleures années / 25

Si vous avez moins de 25 années civiles cotisées au régime général, le calcul est effectué sur le nombre réel d’années disponibles.

Les salaires pris en compte

Seuls les salaires soumis à cotisations d’assurance vieillesse dans le régime général sont retenus pour le calcul du SAM. Il s’agit en principe des salaires bruts, c’est-à-dire avant déduction des cotisations sociales.

Ces salaires doivent :

  • avoir été effectivement versés au cours de l’année civile concernée ;
  • figurer sur votre relevé de carrière ;
  • être revalorisés en fonction de l’année de départ à la retraite, afin de compenser l’effet de l’inflation.

Les 25 années les mieux rémunérées, après revalorisation, sont sélectionnées par ordre décroissant. Cela permet de gommer les périodes creuses (temps partiel, chômage non indemnisé, congé parental, etc.).

Certaines sommes sont aussi intégrées sous conditions :

  • Les indemnités journalières de maternité sont prises en compte à hauteur de 125 % depuis 2012 ;
  • Les revenus issus de plusieurs employeurs sont additionnés, mais toujours dans la limite du plafond (voir ci-dessous).

Le rôle du plafond de la Sécurité sociale

Le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) joue un rôle clé dans le calcul du SAM. Chaque salaire annuel retenu ne peut excéder ce plafond, même si vous avez perçu davantage.

Par exemple, si vous avez gagné 45 000 € en 2024 mais que le plafond annuel est de 46 368 €, l’intégralité de votre salaire est retenue. En revanche, si vous avez perçu 60 000 €, seuls 46 368 € seront pris en compte.

Ce plafonnement permet de garantir l’équité du régime de base, qui ne prend en compte que la partie des salaires cotisés à l’assurance vieillesse de base. Les revenus dépassant ce plafond peuvent servir au calcul de la retraite complémentaire Agirc-Arrco.

Plafond de la Sécurité Sociale, depuis 2010 :

AnnéePlafond mensuelPlafond annuel
20102 885 €34 620 €
20112 946 €35 352 €
20123 031 €36 372 €
20133 086 €37 032 €
20143 129 €37 548 €
20153 170 €38 040 €
20163 218 €38 616 €
20173 269 €39 228 €
20183 311 €39 732 €
20193 377 €40 524 €
20203 428 €41 136 €
20213 428 €41 136 €
20223 428 €41 136 €
20233 666 €43 992 €
20243 864 €46 368 €
20253 925 €47 100 €

Comment les salaires sont-ils revalorisés ?

Les salaires anciens sont corrigés

Pour calculer une retraite de base équitable, il est nécessaire de comparer des salaires issus d’années différentes sur une même base. En effet, les revenus perçus dans les années 1980 ou 1990, par exemple, n’ont pas la même valeur qu’aujourd’hui en raison de l’inflation.

C’est pourquoi les salaires bruts retenus dans le calcul du salaire annuel moyen (SAM) sont revalorisés. Cette correction permet d’ajuster les salaires passés à la valeur actuelle de l’argent, et ainsi d’éviter que les premières années de carrière, souvent moins rémunérées, pèsent excessivement sur le montant de la pension.

Exemple : un salaire de 10 000 € perçu en 1995 peut être revalorisé à 18 000 € en 2025 selon le coefficient en vigueur.

Les coefficients de revalorisation sont fixés chaque année

Les salaires sont revalorisés année par année, en fonction de leur date de perception, grâce à un coefficient officiel publié chaque année par arrêté ministériel. Ces coefficients tiennent compte de l’évolution prévisionnelle des prix à la consommation hors tabac, telle qu’estimée dans le rapport économique, social et financier annexé à la loi de finances.

Le coefficient applicable est celui en vigueur à la date d’effet de votre retraite. Une liste complète est régulièrement mise à jour sur le site de l’Assurance retraite ou dans les documents « Barèmes et indices ».

La revalorisation s’applique avant le tri des 25 meilleures années. C’est donc sur les salaires déjà corrigés de l’inflation que l’on sélectionne les plus avantageux.

À noter : après revalorisation, les salaires sont arrondis à l’euro le plus proche, dans la limite du plafond de la Sécurité sociale applicable pour l’année considérée.

Coefficients de revalorisation depuis l’année 2010 à compter du 1er janvier 2025 :

AnnéesCoefficients de revalorisation
20101,256
20111,245
20121,221
20131,195
2014-20151,181
2016-20171,18
20181,171
20191,154
20201,143
20211,139
20221,127
20231,076
20241,022

Quelles sont les limites à connaître dans le calcul du SAM ?

Années avec trop peu de salaire

Toutes les années ne peuvent pas être intégrées dans le calcul du salaire annuel moyen (SAM). En particulier, les années où le revenu est trop faible pour valider au moins un trimestre sont automatiquement exclues du calcul. Le Code de la Sécurité sociale impose cette condition pour garantir que seules les années ayant donné lieu à une cotisation minimale soient prises en compte.

Pour valider un trimestre en 2025, il faut avoir perçu un revenu soumis à cotisation d’au moins 1 747,50 € brut dans l’année. Si ce seuil n’est pas atteint, l’année est ignorée pour le calcul du SAM.

Ainsi, les périodes de travail très partiel, les contrats courts, ou encore certaines années d’interruption d’activité peuvent ne pas figurer dans les 25 meilleures années, même si elles sont techniquement enregistrées sur le relevé de carrière.

Années incomplètes (départ en retraite, activité partielle, etc.)

L’année au cours de laquelle vous prenez votre retraite n’est jamais retenue dans le calcul du SAM. En effet, le calcul se fait sur des années civiles complètes, du 1er janvier au 31 décembre. Or, l’année du départ est forcément incomplète, même si vous avez cotisé jusqu’au dernier trimestre.

De la même manière, les années partiellement cotisées — par exemple à la suite d’un arrêt maladie longue durée, d’un congé parental non rémunéré ou d’un temps partiel important — peuvent se retrouver éliminées du calcul si elles n’entrent pas parmi les 25 meilleures, ou si les salaires perçus n’atteignent pas le seuil minimal pour valider un trimestre.

Les années comportant uniquement des périodes assimilées (sans revenu cotisé) ou des cotisations forfaitaires sont également exclues.

La pris en compte des indemnités maternité

Les indemnités journalières de maternité peuvent, sous certaines conditions, être prises en compte dans le calcul du salaire annuel moyen. Cette intégration dépend de la date de début du congé maternité et de la date de départ à la retraite.

Deux cas doivent être distingués :

  • Si le congé maternité a commencé à partir du 1er janvier 2012, les indemnités journalières sont prises en compte à hauteur de 125 % de leur montant, ce qui permet de valoriser cette période comme un salaire réel.
  • Pour les pensions prenant effet à compter du 1er septembre 2023, les congés maternité ayant débuté avant 2012 sont également pris en compte, mais sur une base forfaitaire (et non proportionnelle).

Ces règles visent à éviter que les périodes de maternité entraînent une baisse injustifiée du montant de la pension, notamment chez les femmes ayant eu des enfants pendant leur carrière.

Bon à savoir : dans certains cas, l’entreprise complète les indemnités journalières, ce qui peut permettre une meilleure prise en compte dans le calcul du SAM.

Exemple de calcul du salaire moyen avec les 25 meilleures années

Exemple simple pour un salarié avec carrière complète

Prenons le cas d’un salarié né en 1962, qui demande sa retraite à 63 ans, en 2025, après une carrière continue dans le secteur privé.

  • Il a travaillé pendant 41 ans (164 trimestres), dont plus de 25 années pleines dans le régime général ;
  • Les 25 années civiles où ses salaires ont été les plus élevés sont retenues ;
  • Ces salaires sont revalorisés à la date de départ à la retraite selon les coefficients officiels.

Supposons que la somme de ses 25 salaires annuels revalorisés soit de 850 000 €.

On applique la formule : SAM = 850 000 € / 25 = 34 000 €

Ce chiffre de 34 000 € devient la base sur laquelle on appliquera ensuite le taux de liquidation et la durée d’assurance pour calculer le montant brut de la pension de retraite de base.

À noter : plus la carrière est linéaire, avec des revenus stables ou croissants, plus le SAM est représentatif du dernier salaire perçu.

Exemple pour une personne avec carrière incomplète ou hachée

Prenons maintenant le cas d’une assurée née en 1965, qui part en retraite en 2025 avec une carrière interrompue (temps partiel prolongé, congé parental, période de chômage, reconversion…).

  • Elle totalise 18 années civiles de salaires cotisés dans le régime général, toutes les autres années comportant des périodes sans revenu ou avec des trimestres assimilés uniquement (donc non prises en compte pour le SAM).
  • Ses salaires annuels revalorisés cumulés pour ces 18 années s’élèvent à 432 000 €.

La formule devient : SAM = 432 000 € / 18 = 24 000 €

Son salaire annuel moyen est donc inférieur à celui d’un salarié ayant une carrière complète. Cette baisse est fréquente pour les carrières hachées ou à temps partiel, puisque seules les années avec suffisamment de revenu cotisé peuvent entrer dans le calcul.

Rappel : si le nombre d’années civiles d’assurance cotisées est inférieur à 25, on divise uniquement par le nombre d’années réellement prises en compte (pas par 25 de manière systématique).

En résumé, le calcul du salaire annuel moyen (SAM) repose sur vos 25 meilleures années de salaires soumis à cotisations dans le régime général. Seules les années complètes, suffisamment rémunérées et cotisées, sont retenues après revalorisation dans la limite du plafond de la Sécurité sociale. Cette méthode vise à refléter les périodes les plus favorables de votre carrière tout en assurant l’équité entre les assurés. Que votre parcours soit linéaire ou marqué par des interruptions, il est essentiel de bien comprendre ces règles pour anticiper au mieux le montant de votre retraite de base.

Le régime général retient les 25 années civiles où vous avez perçu les salaires les plus élevés soumis à cotisations vieillesse. Ce choix vise à valoriser les périodes les plus favorables de votre carrière tout en écartant les années à faibles revenus ou d’interruption. Cela permet de refléter plus justement votre parcours professionnel dans le calcul de la pension. Voir l’explication complète

Si vous avez moins de 25 années civiles de salaires cotisés au régime général, la moyenne est tout simplement calculée sur les années réellement disponibles. Par exemple, si vous avez 18 années cotisées, le salaire annuel moyen sera la moyenne de ces 18 années, ce qui peut cependant réduire le montant de la retraite si les salaires étaient faibles ou irréguliers.

Seuls les salaires bruts soumis à cotisations vieillesse du régime général sont pris en compte. Il s’agit généralement des revenus issus d’une activité salariée classique. Les indemnités, primes ou compléments de salaire peuvent être inclus s’ils ont été soumis à cotisation. Egalement les revenus des travailleurs indépendants (commerçants et artisans). En revanche, les revenus perçus dans un autre régime (libéral, fonction publique…) ou les périodes non rémunérées (comme le congé parental sans complément) ne sont pas intégrés dans le calcul du SAM.

Oui, mais à condition que le salaire annuel perçu permette de valider au moins un trimestre d’assurance. Si l’année civile ne permet pas la validation d’un trimestre (par exemple en cas de longue période sans salaire), elle est exclue du calcul. Les années avec temps partiel ou congé maternité peuvent donc être retenues si le revenu déclaré est suffisant.

Les salaires perçus dans les années passées sont revalorisés pour tenir compte de l’inflation. Un coefficient est appliqué à chaque salaire brut annuel, en fonction de l’année de perception et de la date de départ en retraite. Ce coefficient est fixé chaque année par arrêté ministériel. La revalorisation garantit une équité de traitement entre les salaires perçus.

Si vous souhaitez comprendre en détail comment sont calculés votre retraite de base, votre taux de liquidation, votre nombre de trimestres et les éventuelles décotes ou surcotes, vous pouvez lire notre article complet :
Comment est calculée la retraite de base des salariés ?

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