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Salariés Seniors Participant à Une Formation En Entreprise Sur La Préparation à La Retraite

Retraite des salariés seniors : comment anticiper et accompagner ses collaborateurs efficacement

Anticiper les fins de carrière, c’est assurer la transmission des compétences, la stabilité des équipes et la reconnaissance des collaborateurs expérimentés. Cet article présente les raisons pour lesquelles cette démarche est devenue essentielle, les principaux dispositifs retraite à connaître pour accompagner les salariés (retraite progressive, cumul emploi-retraite, surcote, rachat de trimestres), les bonnes pratiques RH pour gérer sereinement les transitions, les aspects juridiques à sécuriser, ainsi que le rôle d’un cabinet de conseil spécialisé pour fiabiliser et valoriser la gestion des départs à la retraite.

Pourquoi anticiper les fins de carrière dans l’entreprise ?

Dans une entreprise, chaque départ compte. La perte d’un collaborateur expérimenté ne représente pas seulement une ligne de plus dans le tableau des effectifs, mais souvent :

  • Un savoir-faire opérationnel unique, difficile à remplacer à court terme.
  • Une mémoire de l’entreprise, précieuse pour la transmission des pratiques et la cohésion des équipes.

Anticiper les fins de carrière, c’est donc avant tout préserver la continuité de l’activité et assurer la transmission des compétences clés.

Le vieillissement des effectifs touche désormais la majorité des entreprises : près d’un salarié sur quatre a plus de 55 ans. Dans une structure d’entreprise, cela peut rapidement déséquilibrer l’organisation si les départs ne sont pas planifiés.
Anticiper, c’est :

  • Gérer en amont les transitions et préparer les remplacements.
  • Éviter les départs précipités et maintenir la performance des équipes.

Au-delà de l’aspect opérationnel, l’enjeu est aussi humain. Accompagner un salarié dans sa fin de carrière, c’est reconnaître sa contribution et renforcer le lien de confiance. Une entreprise qui valorise ses collaborateurs jusqu’au bout renvoie une image de stabilité et de respect, facteur clé pour attirer et fidéliser les talents.

Enfin, aborder la retraite comme une étape de carrière et non comme une rupture permet d’éviter les tensions, les erreurs de calcul ou les démarches tardives. Une approche simple, bien structurée et bienveillante permet à la fois de sécuriser les droits des salariés et de protéger les intérêts de l’entreprise.

Les dispositifs retraite à connaître pour accompagner vos salariés

Connaître les principaux dispositifs retraite permet aux dirigeants et responsables RH de proposer des solutions adaptées aux salariés en fin de carrière, tout en maintenant la continuité de l’activité.
Dans une entreprise, ces leviers peuvent être utilisés de manière simple et souple, selon les besoins de chacun. Ils permettent notamment de :

  • Adapter le rythme de travail des collaborateurs expérimentés sans rompre le lien contractuel.
  • Anticiper les départs tout en maintenant les compétences clés dans l’entreprise.
  • Optimiser les coûts et la transmission grâce à des dispositifs légaux bien encadrés.

Ces outils, bien utilisés, contribuent à renforcer la motivation des salariés seniors tout en offrant à l’entreprise une gestion fluide et prévisible des fins de carrière.

Retraite progressive : une transition en douceur

La retraite progressive permet à un salarié âgé d’au moins 60 ans, ayant validé 150 trimestres, de réduire son temps de travail tout en percevant une fraction de sa pension de retraite.
C’est une solution équilibrée : le salarié allège son rythme sans rompre le lien avec l’entreprise, et continue à acquérir de nouveaux droits jusqu’à la liquidation complète de sa retraite.

Cumul emploi-retraite : maintenir un salarié clé plus longtemps

Le cumul emploi-retraite autorise un collaborateur retraité à reprendre une activité salariée tout en percevant sa pension.
Pour l’entreprise, c’est une solution efficace pour garder un profil stratégique quelques mois de plus, assurer une passation de poste fluide ou pallier un manque temporaire de compétences.
Deux formes existent : le cumul intégral (sans plafond de revenus) et le cumul plafonné, soumis à certaines limites.

Surcote / décote : comprendre l’impact sur la pension

Chaque trimestre supplémentaire travaillé au-delà du taux plein génère une surcote de 1,25 % sur la retraite de base. À l’inverse, un départ anticipé avec des trimestres manquants entraîne une décote du même ordre de grandeur.
Ces mécanismes doivent être expliqués clairement aux salariés afin qu’ils puissent choisir le moment optimal de leur départ, selon leurs priorités : revenu immédiat ou pension plus élevée.

Rachat de trimestres : atteindre plus vite le taux plein

Le rachat de trimestres permet de régulariser des périodes manquantes (études, temps partiels, années incomplètes) afin d’atteindre plus tôt le taux plein. Bien que le coût puisse être élevé, il est déductible du revenu imposable, et certaines entreprises choisissent de cofinancer l’opération pour anticiper un départ souhaité ou faciliter une réorganisation.

Synthèse des principaux dispositifs de fin de carrière avec leurs avantages pour le salarié et pour l’entreprise.

Dispositif

Avantages pour le salarié

Avantages pour l’entreprise

Retraite progressive

• Combine un salaire à temps partiel et une fraction de pension : transition douce vers la retraite.
• Continue à cotiser et à acquérir des droits (points et trimestres).
• Accessible dès 60 ans avec 150 trimestres
• Maintient le statut salarié et la protection sociale.
• Possibilité de surcotiser sur un salaire plein pour optimiser la pension finale.

• Maintient les compétences clés à temps partiel.
• Favorise la transmission progressive du savoir-faire et le tutorat.
• Apporte flexibilité organisationnelle et réduction du coût salarial.
• Permet d’anticiper les départs et de planifier les remplacements.

Surcote

• Majoration définitive de la pension de +1,25 % par trimestre travaillé au-delà du taux plein.
• Aucune limite de durée : chaque trimestre compte.
• Optimise la pension future et valorise la poursuite d’activité.

• Retient plus longtemps les salariés expérimentés
• Favorise la transmission prolongée des savoirs.
• Aucune charge directe pour l’entreprise (la majoration est financée par la caisse).
• Décale les coûts liés aux départs et facilite la gestion des effectifs.

Cumul emploi-retraite

• Cumule pension de retraite et salaire : revenu immédiat accru.
• Depuis 2023 : acquisition de nouveaux droits ouvrant une seconde pension.
• Grande liberté de rythme (temps partiel, missions, consulting).
• Maintient le lien social et l’activité choisie.

• Accès rapide à une expertise expérimentée sans formation longue.
• Possibilité d’interventions ponctuelles (CDD senior, missions).
• Transmission ciblée du savoir-faire.
• Flexibilité contractuelle et coûts ajustés aux besoins ponctuels.

Rachat de trimestres

• Permet de combler des trimestres manquants (études, années incomplètes).
• Aide à atteindre plus vite le taux plein sans attendre 67 ans.
• Améliore le montant de la pension (base et complémentaire).
• Coût déductible du revenu imposable, réduisant le coût réel du rachat.
• Paiement possible en plusieurs années pour lisser l’effort et la déduction fiscale.

• Peut être cofinancé par l’entreprise pour accompagner les fins de carrière.
• Facilite les départs anticipés à taux plein et la réorganisation des équipes.
• Valorise une politique RH bienveillante envers les seniors.

En combinant ces dispositifs, l’entreprise peut à la fois répondre aux besoins individuels de ses salariés seniors et sécuriser la gestion de ses effectifs. L’appui d’un cabinet spécialisé aide à choisir la solution la plus adaptée à chaque profil.

Comment organiser le suivi des âges et anticiper les départs ?

Pas besoin d’un outil sophistiqué ni d’un SIRH complexe : dans une entreprise de type PME un tableau Excel bien structuré suffit pour anticiper les départs à la retraite. L’objectif est de disposer d’une vision claire et actualisée des effectifs afin de prévoir les mouvements plutôt que de les subir.

Le suivi peut se baser sur quelques indicateurs simples :

  • L’âge des salariés (en tranches 55 – 60 – 62 – 64 ans).
  • L’ancienneté et la fonction occupée, pour repérer les postes à forte expertise.
  • La date estimée du taux plein, issue des informations disponibles sur les relevés de carrière.

Ce suivi permet d’identifier les postes sensibles — ceux dont le départ aurait un impact fort sur la production, la relation client ou le management — et de planifier en amont les actions nécessaires :

  • Prévoir un remplaçant ou une transmission de compétences.
  • Proposer un aménagement de fin de carrière (temps partiel senior, tutorat, cumul emploi-retraite).
  • Programmer un entretien individuel à partir de 58 ans pour évoquer les intentions et besoins du salarié.

En résumé, quelques heures investies dans la mise à jour de ces données permettent d’éviter des semaines de désorganisation. Anticiper, c’est offrir à l’entreprise une gestion plus sereine et plus humaine des fins de carrière.

Les bonnes pratiques RH pour gérer la fin de carrière

Gérer la fin de carrière dans une entreprise, c’est avant tout faire preuve de souplesse, d’écoute et de bon sens. Chaque salarié senior a un parcours, une énergie et des attentes différentes : l’enjeu pour l’entreprise est de trouver le bon équilibre entre performance et bien-être.

Pour y parvenir, certaines bonnes pratiques RH permettent d’accompagner la transition tout en maintenant la motivation et l’engagement :

  • Adapter les conditions de travail : proposer un temps partiel senior, du télétravail ou des horaires aménagés pour préserver la santé et la disponibilité.
  • Mettre en place des missions de tutorat ou de transmission : permettre aux salariés expérimentés de transmettre leurs savoirs techniques ou managériaux à leurs successeurs.
  • Anticiper les remplacements : identifier les postes clés à risque et planifier la montée en compétences des collaborateurs plus jeunes.

Ces actions peuvent être intégrées à un plan interne simple, sans lourdeur administrative : quelques entretiens ciblés, une communication claire et un accompagnement bienveillant suffisent à créer un climat de confiance.

En misant sur la flexibilité et la reconnaissance, l’entreprise valorise l’expérience de ses salariés tout en préparant l’avenir avec sérénité.

Sécuriser juridiquement les départs à la retraite

Dans une entreprise, une erreur de procédure lors d’un départ à la retraite peut rapidement se transformer en risque juridique coûteux. Il est donc essentiel de bien maîtriser le cadre légal et de conserver une trace écrite de chaque étape.

Première règle : distinguer clairement le départ volontaire de la mise à la retraite.

  • Le départ volontaire est à l’initiative du salarié, qui choisit lui-même sa date de départ et respecte le préavis applicable, identique à celui d’une démission.
  • La mise à la retraite, décidée par l’employeur, n’est possible qu’à partir de 70 ans ou, avant cet âge, sous réserve de l’accord explicite du salarié.

Ensuite, il est impératif de respecter les délais et le formalisme :

  • Envoyer ou recevoir les notifications par écrit (courrier ou mail avec accusé de réception).
  • Appliquer les délais de préavis prévus par la convention collective.
  • Conserver tous les échanges et documents dans le dossier RH du salarié.

Enfin, la gestion des fins de carrière doit se faire dans le respect absolu du principe de non-discrimination liée à l’âge.
Aucune mesure, remarque ou pression ne doit laisser penser qu’un collaborateur est invité à quitter l’entreprise en raison de son âge. Les entretiens doivent être menés dans un cadre neutre, centré sur les droits et les souhaits du salarié.

Vous pouvez estimer la durée exacte du préavis à respecter en cas de départ ou de mise à la retraite grâce au simulateur officiel disponible sur le site du ministère du Travail : Calculer le préavis de départ à la retraite.

Tableau comparatif des deux modes de rupture du contrat de travail liés à la retraite :

Initiative

Rupture du contrat à l’initiative du salarié qui souhaite bénéficier de sa pension de vieillesse.

Rupture du contrat à l’initiative de l’employeur lorsque le salarié atteint l’âge requis.

Âge minimal

Âge légal de la retraite (62 à 64 ans selon l’année de naissance).

Possible à partir de 67 ans avec l’accord du salarié, à 70 ans sans son accord.

Accord du salarié

Oui, c’est une démarche personnelle.

Obligatoire jusqu’à 70 ans : le salarié peut refuser avant cet âge.

Procédure

Aucune procédure légale stricte, mais notification écrite (lettre recommandée ou remise en main propre) conseillée.

L’employeur doit interroger le salarié 3 mois avant ses 67 ans puis chaque année jusqu’à 69 ans. Notification écrite recommandée.

Préavis

1 mois (ancienneté ≥ 6 mois et < 2 ans) ou 2 mois (≥ 2 ans). Durées conventionnelles plus favorables possibles.

Même durée légale : 1 mois (≥ 6 mois et < 2 ans) ou 2 mois (≥ 2 ans). Convention collective ou contrat peuvent prévoir durée plus longue.

Indemnité versée

Indemnité légale de départ en retraite : ½ mois après 10 ans, 1 mois après 15 ans, 1,5 mois après 20 ans, 2 mois après 30 ans. Montant supérieur possible par convention.

Indemnité légale de mise à la retraite au moins égale à celle du licenciement : ¼ mois par an jusqu’à 10 ans, puis ⅓ mois par an après 10 ans. Montant supérieur possible par convention.

Régime fiscal et social

Imposable et soumise à cotisations sociales (CSG, CRDS).

Partiellement exonérée d’impôt et de cotisations dans la limite des plafonds applicables

Risques juridiques

Le salarié doit manifester une volonté claire et non équivoque de partir ; sinon, requalification possible en démission contestable.

Si les conditions ne sont pas respectées (âge, procédure, accord du salarié avant 70 ans), la rupture est requalifiée en licenciement abusif.

Avantage pour le salarié

Liberté de décider de son départ au moment choisi. Accès à la pension dès l’âge légal, même à taux minoré.

Retraite à taux plein garantie à 67 ans. Indemnité au moins égale à celle d’un licenciement.

Avantage pour l’entreprise

Permet une gestion anticipée des départs volontaires et planifiés.

Permet de renouveler les effectifs et planifier les départs des salariés âgés.

Faire appel à un cabinet de conseil retraite : quel intérêt pour l’entreprise ?

Dans une entreprise, le temps et les ressources internes sont souvent limités. Les sujets liés à la retraite — calculs de droits, vérification des trimestres, simulation des dates de départ — demandent une expertise technique et une mise à jour constante des règles, souvent complexes.
Faire appel à un cabinet de conseil retraite spécialisé permet de gagner en précision, en sérénité et en crédibilité auprès des salariés.

Voici les principaux bénéfices pour l’entreprise :

  • Gain de temps pour le service RH : externaliser les bilans retraite individuels libère du temps pour les missions à plus forte valeur ajoutée.
  • Fiabilisation des calculs : le cabinet vérifie les relevés de carrière, détecte les anomalies et corrige les erreurs qui pourraient entraîner une perte de droits.
  • Accompagnement individuel : chaque salarié bénéficie d’un bilan retraite personnalisé avec des simulations multi-scénarios (âge, rachat, cumul, surcote).
  • Sérénité pour l’entreprise : les dirigeants disposent de données fiables et d’un accompagnement neutre, garantissant une information claire et objective.
  • Valorisation de l’image employeur : proposer un accompagnement retraite renforce la confiance et le sentiment de reconnaissance des collaborateurs.

Un cabinet de conseil spécialisé peut accompagner les entreprises à chaque étape de la préparation à la retraite de leurs collaborateurs :

  • Réalisation de bilans individuels pour les salariés de plus de 55 ans.
  • Vérification complète des droits et identification des optimisations possibles.
  • Restitution pédagogique en visio ou sur site, avec recommandations concrètes.

En confiant cette mission à un partenaire expert, l’entreprise sécurise ses pratiques, valorise ses équipes et démontre une gestion responsable et humaine des fins de carrière.

Combien coûte un accompagnement retraite ?

Faire accompagner ses salariés par un cabinet retraite représente un investissement mesuré pour une entreprise, mais surtout un levier de performance et de sécurité. Les coûts varient selon le niveau de prestation et le volume de salariés concernés.

Les modèles les plus courants

  • Atelier d’information sur la retraite (3h30, intra-entreprise) : entre 800 et 1 000 € HT
  • Bilan retraite complet : entre 1 500 et 2 000 € HT, comprenant la reconstitution de carrière, la détection des anomalies et la simulation multi-scénarios.

Ces montants peuvent être adaptés selon le nombre de collaborateurs accompagnés et les besoins spécifiques de l’entreprise (multi-sites, formation RH, reporting).

Un retour sur investissement rapide

Investir dans l’accompagnement retraite, c’est avant tout éviter des coûts cachés :

  • Moins de départs non anticipés ou mal planifiés.
  • Moins d’erreurs administratives ou de pertes de droits générant des réclamations.
  • Moins de risques de contentieux liés à la procédure de départ.

À l’inverse, les bénéfices sont tangibles :

  • Gain de visibilité sur les flux de départs.
  • Satisfaction des salariés seniors, qui se sentent accompagnés et reconnus.
  • Image d’employeur responsable, gage de confiance pour l’ensemble du personnel.

Un accompagnement retraite bien conçu est une dépense maîtrisée et rentable, qui sécurise à la fois les salariés et l’entreprise.

Les erreurs fréquentes à éviter

Gérer les fins de carrière demande rigueur et anticipation. Certaines erreurs, souvent commises par manque de temps ou de formation, peuvent avoir des conséquences lourdes : pertes de droits pour le salarié, tensions internes ou risques juridiques pour l’entreprise.
Voici une checklist des principaux écueils à éviter dans une PME :

  • Attendre le dernier moment
    Ne pas aborder le sujet de la retraite avant les derniers mois est une erreur fréquente. Cela laisse trop peu de temps pour vérifier les relevés de carrière, corriger les anomalies ou préparer la transmission des compétences.
    Bon réflexe : initier les échanges dès 58 ans pour anticiper les démarches.
  • Oublier de vérifier les points Agirc-Arrco
    Le régime complémentaire représente une partie importante de la pension totale. Une erreur dans le calcul ou une période non prise en compte peut fortement impacter le montant final.
    Bon réflexe : demander au salarié un relevé actualisé et, si besoin, le faire vérifier par un expert.
  • Donner des informations inexactes ou incomplètes
    Les règles de retraite évoluent régulièrement. Une réponse approximative ou un mauvais conseil peut générer de la confusion ou de la méfiance.
    Bon réflexe : s’appuyer sur des sources fiables (lassuranceretraite.fr, Agirc-Arrco, cabinet spécialisé).
  • Ne pas formaliser les échanges
    Une discussion orale ou un engagement verbal ne suffit pas. En cas de désaccord, l’absence de preuve écrite peut fragiliser la position de l’entreprise.
    Bon réflexe : rédiger un compte rendu d’entretien et conserver une copie signée dans le dossier RH.

Une gestion rigoureuse des fins de carrière repose sur trois principes simples qui assurent un processus fluide, professionnel et apaisé :

  • Anticiper les démarches pour éviter les erreurs de calcul.
  • Informer avec précision pour instaurer la confiance.
  • Tracer chaque échange pour sécuriser juridiquement l’entreprise.

Trois questions que vos salariés se posent

Les salariés approchant de la retraite ont souvent les mêmes interrogations. Leur apporter des réponses simples, précises et personnalisées permet de réduire l’incertitude et de renforcer la confiance envers l’entreprise. Voici les trois questions les plus fréquentes — et la manière d’y répondre concrètement.

1. À quel âge puis-je partir à taux plein ?

C’est la question la plus récurrente, car elle conditionne tout le reste. Le départ à taux plein dépend :

  • de l’année de naissance du salarié,
  • du nombre de trimestres validés,
  • et de l’âge légal minimal, entre 62 et 64 ans 62 ans selon la génération, avec un taux plein automatique à 67 ans.

Pour les salariés nés à partir de 1973, il faut 172 trimestres pour obtenir une retraite complète.
Le salarié doit être invité à télécharger son relevé de carrière depuis lassuranceretraite.fr pour vérifier le nombre exact de trimestres acquis.

2. Retraite progressive, surcote ou cumul : que choisir ?

Ces trois dispositifs permettent d’aménager la fin de carrière, mais leurs objectifs diffèrent :

  • La retraite progressive permet de réduire son activité entre 40 % et 80 % tout en percevant une fraction de sa pension, dès 60 ans et 150 trimestres validés.
  • Le cumul emploi-retraite s’adresse aux salariés déjà retraités qui souhaitent reprendre une activité rémunérée, avec ou sans plafond selon leur situation.
  • La surcote consiste à travailler au-delà de l’âge légal et du nombre de trimestres requis pour le taux plein, afin d’augmenter le montant de la pension en différent le date de liquidation.

En résumé :

  • Retraite progressive → pour préparer en douceur la transition avant la liquidation.
  • Cumul emploi-retraite → pour poursuivre une activité après le départ officiel.
  • Surcote → pour augmenter durablement le montant de la pension en prolongeant l’activité.

Bon réflexe : proposer un bilan retraite individuel afin de comparer les différents scénarios selon les revenus, les cotisations et les droits restants à acquérir.

3. Racheter des trimestres : est-ce rentable pour moi ?

Le rachat de trimestres permet de compléter une carrière incomplète (années d’études, périodes non cotisées) et d’atteindre plus vite le taux plein. Son intérêt dépend de plusieurs facteurs : coût, âge, taux d’imposition et gain attendu sur la pension. Dans certains cas, le rachat permet un gain net significatif ; dans d’autres, il s’avère peu avantageux.

Bon réflexe : demander une simulation de rachat pour estimer le coût réel et le retour sur investissement. L’aide d’un cabinet de conseil retraite permet d’éviter les décisions coûteuses ou inutiles.

En répondant clairement à ces questions, l’entreprise montre qu’elle écoute, informe et accompagne ses collaborateurs. Cela contribue à instaurer un climat de confiance et à valoriser une gestion RH humaine et professionnelle des fins de carrière.

En résumé : anticiper la retraite des salariés n’est pas qu’une question administrative : c’est une démarche stratégique et humaine. En préparant les départs à l’avance, en accompagnant les collaborateurs dans la compréhension de leurs droits et en sécurisant les procédures, l’entreprise garantit la continuité de ses compétences tout en renforçant la confiance interne. Proposer un bilan retraite, c’est reconnaître la contribution des salariés, valoriser leur parcours et affirmer une culture d’entreprise fondée sur la transparence, la bienveillance et la responsabilité.

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Anticiper les fins de carrière permet de planifier les remplacements, d’assurer la transmission des savoirs et d’éviter les départs précipités. C’est aussi une manière de valoriser les salariés expérimentés et de renforcer la cohésion des équipes.

Il est conseillé d’aborder le sujet dès 58 ans environ. Cela laisse le temps de vérifier les relevés de carrière, d’envisager une transition (temps partiel, cumul emploi-retraite, retraite progressive) et d’organiser la passation de poste.

Plusieurs dispositifs existent selon les objectifs du salarié et de l’entreprise :

  • La retraite progressive, qui permet de réduire son activité tout en percevant une partie de sa pension
  • Le cumul emploi-retraite, pour continuer à travailler après la liquidation.
  • La surcote, pour augmenter le montant de la pension en prolongeant l’activité.
  • Le rachat de trimestres pour partir plus tôt et augmenter la pension de retraite

Découvrez notre article complet : Comment fonctionne la retraite progressive en 2025 ?

L’entreprise doit distinguer le départ volontaire (à l’initiative du salarié) de la mise à la retraite (à l’initiative de l’employeur) et respecter les délais de préavis, les procédures écrites et le principe de non-discrimination lié à l’âge.
Pour plus de détails, consultez le paragraphe : Sécuriser juridiquement les départs à la retraite

Le bilan retraite permet de vérifier les droits acquis, d’identifier les anomalies éventuelles et de simuler plusieurs scénarios de départ. C’est un outil précieux pour aider le salarié à faire des choix éclairés, tout en donnant à l’entreprise une meilleure visibilité sur ses effectifs.

Un cabinet comme Altis Conseil apporte une expertise technique, un accompagnement personnalisé et une information neutre. Cela sécurise les procédures, fiabilise les calculs et valorise l’image d’employeur responsable et attentif à ses collaborateurs.

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