Skip to content
Façade Du Parlement Belge Avec Drapeau De La Belgique, Institution Centrale Liée Au Système De Retraite En Belgique Pour Les Expatriés

Retraite en Belgique pour les expatriés : conditions, calcul et démarches

Le système de retraite en Belgique repose sur une organisation structurée qui peut paraître complexe, notamment pour les expatriés et les frontaliers ayant travaillé entre la France et la Belgique. Cet article vous guide pas à pas pour comprendre les règles de base du système belge, l’âge de départ et les possibilités de retraite anticipée, le calcul de la pension selon votre carrière, la totalisation de vos années françaises et belges, le fonctionnement du deuxième pilier complémentaire, ainsi que les démarches à suivre pour demander votre pension lorsque vous vivez en France.

Quelles sont les règles de base du système de retraite en Belgique ?

Les trois piliers du système belge

Le système de retraite belge est organisé en trois niveaux complémentaires.

  1. le premier pilier : la pension légale d’assurance vieillesse
    Ce régime obligatoire couvre la quasi-totalité des travailleurs. Il est financé par des cotisations sociales versées par les salariés, les indépendants et les employeurs.
    Le service fédéral des pensions (sfp) est responsable du calcul et du versement des pensions.
    La pension est déterminée selon la durée de carrière, les rémunérations revalorisées et la situation familiale. Une carrière complète atteint 45 années (14 040 jours équivalents temps plein).
  2. le deuxième pilier : la pension complémentaire d’entreprise
    Il s’agit des assurances de groupe mises en place par les employeurs. Elles permettent de constituer un capital ou une rente supplémentaire.
    Ce complément ne peut être versé avant 60 ans et bénéficie d’un cadre fiscal favorable.
  3. le troisième pilier : l’épargne pension individuelle
    Il s’agit d’une épargne volontaire souscrite auprès d’une banque ou d’un assureur.
    Elle offre un avantage fiscal, sous conditions d’âge, de durée minimale et de résidence dans l’espace économique européen.

Qui est affilié automatiquement ?

L’affiliation au système de retraite belge dépend du statut professionnel et du type d’activité exercée en Belgique.

  • les salariés travaillant sous contrat belge sont automatiquement affiliés au régime légal, qu’ils soient résidents ou expatriés. L’employeur retient les cotisations et les reverse au régime.
  • les travailleurs indépendants doivent s’affilier auprès d’une caisse d’assurances sociales. Ils cotisent sur leurs revenus professionnels.
  • les fonctionnaires dépendent d’un régime spécifique financé par l’État.
  • les frontaliers travaillant en Belgique mais résidant en France cotisent en Belgique pour les périodes d’activité, tandis que la France peut totaliser ces périodes grâce aux règlements européens.
  • les salariés détachés restent, dans certaines situations, affiliés au régime de leur pays d’origine, mais cette exception est limitée dans le temps.

Ainsi, tout travailleur exerçant physiquement son emploi en Belgique est en principe rattaché au système belge, ce qui ouvre des droits à pension dans le cadre du premier pilier et potentiellement, selon l’employeur, du deuxième pilier.

Les spécificités pour les salariés, indépendants et fonctionnaires

Le système de retraite belge distingue trois régimes principaux selon le statut professionnel, chacun ayant ses propres règles de calcul et de prise en compte de la carrière.

Les salariés

Les cotisations sont prélevées par l’employeur sur les rémunérations réelles.
La pension légale est calculée à partir des salaires revalorisés, de la durée de carrière et du taux applicable selon la situation familiale (60 % pour un isolé, 75 % pour un ménage avec conjoint à charge).
Les périodes assimilées (maladie, chômage, service militaire, formation…) sont prises en compte comme du travail effectif.

Les indépendants

Leur pension légale est souvent moins élevée que celle des salariés car les revenus cotisés sont généralement inférieurs.
Ils peuvent bénéficier d’un minimum garanti sous conditions de carrière.
Le deuxième pilier est facultatif, mais beaucoup d’indépendants souscrivent une pension libre complémentaire (plci) ou un engagement individuel de pension (eip).

Les fonctionnaires

Ils relèvent d’un régime particulier financé directement par l’État.
Le calcul repose sur le traitement du dernier emploi et non sur toute la carrière, ce qui distingue fortement ce régime des salariés et des indépendants.
Les règles d’âge, de durée et de rachat diffèrent également.

A quel âge peut-on partir à la retraite en Belgique ?

L’âge de départ à la retraite en Belgique dépend à la fois de l’âge légal et de la durée de carrière validée. Le système belge repose sur une logique progressive : plus la carrière est longue, plus les possibilités de départ anticipé sont favorables.

Age légal et évolutions prévues

L’âge légal de départ à la retraite en Belgique évolue progressivement afin de tenir compte de l’allongement de la durée de vie et des réformes du système de sécurité sociale.

  • 65 ans jusqu’au 31 janvier 2025
  • 66 ans à partir du 1er février 2025
  • 67 ans à partir du 1er février 2030

L’âge légal de votre pension dépend de votre date de naissance :

Date de naissanceÂge légal de la pension
Né(e) avant le 01.01.196065 ans
Né(e) entre le 01.01.1960 et le 31.12.196366 ans
Né(e) à partir du 01.01.196467 ans

Cet âge légal s’applique à la fois aux salariés, aux indépendants et aux fonctionnaires. Il permet l’obtention d’une pension complète, sous réserve d’avoir validé une carrière de 45 années.

Il n’existe pas de décote calculée comme en France, mais une pension inférieure peut résulter d’une carrière incomplète ou de revenus plus faibles durant certaines périodes.

Conditions pour une retraite anticipée

La Belgique permet un départ anticipé à certaines conditions, principalement liées au cumul de l’âge et de la durée de carrière. Ces règles s’appliquent aussi aux expatriés ayant travaillé dans plusieurs pays européens grâce au mécanisme de totalisation des périodes.

Les conditions actuelles sont les suivantes :

  • dès 60 ans avec 44 années de carrière
  • dès 61 ans avec 43 années de carrière
  • dès 62 ans avec 42 années de carrière
  • dès 63 ans avec 42 années de carrière (condition minimale pour la plupart des assurés)

Certaines périodes d’inactivité sont assimilées à des périodes de travail effectif : maladie, invalidité, chômage, crédit temps, service militaire, formation… Elles contribuent donc au calcul de la durée de carrière permettant d’accéder à la retraite anticipée.

Pour les personnes ayant étudié longtemps, il est possible de racheter des années d’études pour améliorer la durée totale de carrière, sous certaines conditions.

Différences avec le système français pour les expatriés

Pour les expatriés et les travailleurs ayant alterné entre la France et la Belgique, les règles d’âge et d’ouverture des droits diffèrent sensiblement entre les deux pays. Ces différences peuvent créer des situations complexes mais offrent aussi des opportunités d’optimisation.

Différences principales

  • Le système belge est fondé sur une carrière complète de 45 ans, alors que la France calcule la retraite de base sur un nombre maximal de trimestres (172 pour les générations les plus récentes).
  • La retraite anticipée en Belgique repose uniquement sur la durée totale de carrière, et non sur un âge légal minimum aussi strict que celui fixé en France.
  • Les périodes assimilées sont plus larges en Belgique, notamment en matière de congés maladie, de chômage et de crédit temps.
  • La Belgique n’applique pas de décote comme en France, mais une carrière plus courte entraîne naturellement une pension plus faible.
  • Grâce aux règlements européens, les années travaillées en France sont prises en compte pour déterminer l’accès à la retraite anticipée Belge, ce qui peut avancer significativement l’âge de départ.

Comment la pension belge est-elle calculée pour un expatrié ?

La pension belge repose sur un modèle contributif fondé sur la durée de carrière et les rémunérations perçues. Pour les expatriés ayant travaillé dans plusieurs pays européens, y compris en France, le calcul combine les règles belges et le mécanisme de coordination européenne.

Durée de carrière prise en compte

La Belgique considère qu’une carrière complète s’étend sur 45 années (soit 14 040 jours équivalent temps plein). La pension légale est donc toujours calculée en proportion de la carrière réellement accomplie.

Plusieurs éléments sont pris en compte :

  • Les années travaillées en Belgique avec cotisations effectives.
  • Les périodes assimilées, comme la maladie, l’invalidité, le chômage, le crédit-temps, le service militaire ou certaines formations.
  • Les années cotisées dans d’autres pays européens grâce au mécanisme de totalisation des périodes.

Cette totalisation n’augmente pas le montant de la pension belge, mais elle permet d’atteindre plus facilement les conditions d’ouverture des droits (âge ou durée de carrière) pour une pension anticipée ou complète.

Formule de calcul : rémunérations, taux et années validées

La pension annuelle belge est calculée à partir d’une formule standard qui s’applique de manière uniforme à l’ensemble des assurés.

Pension annuelle brute = (Rémunération totale revalorisée / 45) × Taux en fonction de la situation familiale

Cette formule repose sur trois paramètres essentiels :

  1. La rémunération totale revalorisée
    Il s’agit de la somme des salaires perçus tout au long de la carrière.
    Les rémunérations sont revalorisées grâce à des coefficients d’indexation destinés à tenir compte du coût de la vie et de l’évolution économique.

La rémunération totale intègre trois catégories de revenus :

  1. salaires réels,
  2. salaires fictifs pour les périodes assimilées (maladie, chômage, invalidité, service militaire…),
  3. salaires forfaitaires pour les années où aucun revenu n’a été communiqué.
  4. Le diviseur fixe de 45 années
    Une carrière complète correspond à 45 années de travail.
    Si l’expatrié n’a travaillé que quelques années en Belgique, seule cette partie de carrière sera utilisée pour déterminer la pension belge.
  5. Le taux appliqué selon la situation familiale
    • 60 % pour une personne isolée,
    • 75 % pour un ménage (conjoint à charge reconnu).

Ce taux joue un rôle important dans le résultat final et peut varier selon l’évolution du statut familial au moment de la prise de pension.

Particularités pour les carrières courtes ou incomplètes

De nombreux expatriés n’effectuent qu’une partie de leur carrière en Belgique. Le système belge prévoit donc plusieurs dispositifs adaptés aux carrières courtes.

Carrière fragmentée entre plusieurs pays

Lorsque la carrière est partagée entre la Belgique, la France ou d’autres pays européens, chaque État calcule une pension “à prorata” selon les années qui lui reviennent.
Aucune année n’est perdue : les périodes sont totalisées pour vérifier le droit à pension, puis chaque pays verse sa part.

Pension inférieure mais proportionnelle

Une carrière belge courte entraîne naturellement une pension plus faible, car la formule repose sur la durée travaillée en Belgique.

Pension minimum garantie

La Belgique prévoit une pension minimum sous conditions, mais elle n’est accordée que si l’assuré justifie d’au moins 30 années de carrière reconnue dans le régime concerné.
Les expatriés ayant travaillé peu d’années en Belgique ne remplissent pas toujours cette condition.

Possibilité de rachat d’études

Il est possible, dans certains cas, de racheter des années d’études pour augmenter la durée de carrière prise en compte.
Ce mécanisme peut améliorer l’accès à la pension anticipée ou augmenter légèrement le montant final.

Comment vos années travaillées en France et en Belgique sont-elles totalisées ?

Lorsque votre carrière s’est déroulée dans plusieurs pays européens, dont la France et la Belgique, les périodes travaillées peuvent être additionnées pour vérifier vos droits à la retraite, grâce aux règles de coordination mises en place au sein de l’Union européenne et de l’Espace économique européen. Ce mécanisme garantit que chaque État membre reconnaît les périodes d’assurance accomplies dans un autre pays et que chaque régime calcule ensuite sa part de pension selon ses propres règles.

La coordination européenne UE : principes clés

Les règlements européens de coordination des systèmes de sécurité sociale s’appliquent à tous les États membres de l’Union européenne, ainsi qu’à l’Islande, au Liechtenstein, à la Norvège et à la Suisse. Ils reposent sur plusieurs principes fondamentaux.

1. L’égalité de traitement
Chaque travailleur européen bénéficie des mêmes droits qu’un ressortissant du pays dans lequel il travaille, sans discrimination liée à la nationalité.

2. L’unicité de la législation applicable
À un instant donné, une seule législation de sécurité sociale s’applique, en fonction du lieu de travail, sauf exception (détachement, navigation, transport…).

3. La totalisation des périodes d’assurance
Toutes les périodes travaillées dans différents États sont additionnées pour vérifier les conditions d’ouverture des droits, notamment l’âge ou la durée minimale de carrière.

4. Le versement d’une pension par chaque État
Chaque pays calcule et verse une pension correspondant aux périodes d’activité accomplies sur son territoire, selon ses propres règles.

Ces principes permettent aux expatriés et aux frontaliers de sécuriser leurs droits dans chacun des systèmes nationaux sans perdre d’années de carrière.

Le mécanisme de totalisation-proratisation

Lorsqu’un individu a travaillé en France et en Belgique, le processus se déroule en deux étapes distinctes.

1. Totalisation des périodes

Chaque régime additionne les périodes d’assurance accomplies dans les différents pays européens afin de déterminer si les conditions d’ouverture de droits sont remplies.
Exemple :

  • 22 années travaillées en France
  • 8 années travaillées en Belgique
    → 30 années totalisées pour vérifier l’accès à la pension minimum belge ou au taux plein français (selon les règles propres à chaque pays).

2. Calcul proratisé de la pension

Une fois les conditions remplies, chaque pays calcule sa pension selon ses propres règles, puis applique une proratisation liée à la part de carrière réalisée sur son territoire.

  • La France calcule le montant de la retraite de base en fonction des trimestres validés en France.
  • La Belgique calcule la pension selon la formule basée sur la rémunération revalorisée, la carrière de 45 ans et le taux familial, puis applique une proportion correspondant aux années travaillées en Belgique.

Les justificatifs et formulaires à transmettre

Pour que vos périodes travaillées en France et en Belgique soient correctement reconnues, plusieurs documents et démarches sont nécessaires auprès des caisses de retraite

Le rôle des organismes nationaux

  • Le SFP en Belgique récupère les données liées aux années belges et établit le calcul.
  • La Cnav / Carsat transmet les périodes françaises et calcule la pension de base française.
  • Les deux institutions échangent automatiquement les formulaires européens E205 / P5000 (et équivalents).

Une anticipation de ces démarches permet d’éviter les retards au moment de la liquidation, notamment si votre carrière est longue ou complexe.

Quel est le fonctionnement la retraite complémentaire (2e pilier) en Belgique ?

La retraite complémentaire belge constitue le deuxième pilier du système de pension. Elle vient compléter la pension légale du premier pilier et offre un niveau de couverture supérieur, notamment grâce aux contributions des employeurs. Pour les salariés expatriés travaillant sous contrat belge, ce dispositif peut représenter une part significative de la future retraite, car il combine capitalisation, avantages fiscaux et participation financière de l’employeur.

Les plans d’entreprise et assurances-groupe

La retraite complémentaire du deuxième pilier repose principalement sur des régimes mis en place par les entreprises sous la forme d’assurances-groupe ou de pensions d’entreprise.

Fonctionnement des assurances-groupe

Une assurance-groupe est un contrat souscrit par l’employeur auprès d’une compagnie d’assurance au profit de ses travailleurs.
Les caractéristiques principales sont les suivantes :

  • l’employeur verse des cotisations régulières pour constituer un capital destiné à la retraite,
  • des cotisations personnelles peuvent parfois être ajoutées par le salarié,
  • le capital accumulé appartient au salarié et lui sera versé à l’âge prévu dans le règlement de pension,
  • l’assureur garantit un rendement minimal, auquel peut s’ajouter une participation bénéficiaire.

Réglementation et obligations

Les employeurs peuvent mettre en place une assurance-groupe pour tous les salariés ou pour certaines catégories professionnelles.
Le dispositif est encadré par la loi sur les pensions complémentaires (LPC), qui fixe les règles relatives :

  • au financement,
  • à la transparence des frais,
  • au rendement minimal garanti,
  • à la portabilité du contrat lors d’un changement d’emploi.

Le niveau de couverture moyen pour un salarié expatrié

Pour un salarié expatrié travaillant sous contrat belge, la pension complémentaire peut représenter un élément essentiel de la future retraite, car elle dépend de la politique de l’employeur.

Un dispositif très variable d’une entreprise à l’autre

Contrairement à la France, où la retraite complémentaire est obligatoire, la participation des employeurs belges dépend :

  • du secteur d’activité,
  • de la taille de l’entreprise,
  • des accords sociaux ou des conventions collectives,
  • des pratiques internes de gestion des ressources humaines.

Les multinationales et les grandes entreprises offrent généralement une couverture plus généreuse, avec des cotisations pouvant atteindre 3 % à 10 % du salaire annuel, voire davantage pour les cadres.

Importance pour les cadres et les expatriés

Pour les travailleurs à revenus élevés, la pension légale du premier pilier peut être limitée en raison d’un plafond de rémunération pris en compte.
La retraite complémentaire devient alors essentielle pour maintenir un niveau de vie comparable.

Les expatriés bénéficient particulièrement :

  • du financement patronal,
  • du rendement garanti,
  • de la fiscalité avantageuse sur les cotisations.

Comment récupérer son capital ou sa rente ?

La pension complémentaire du deuxième pilier peut être récupérée à l’âge prévu dans le règlement du plan, qui ne peut jamais être inférieur à 60 ans. Les modalités de liquidation dépendent du contrat.

Sortie en capital

La plupart des travailleurs choisissent une sortie en capital, car :

  • elle est souvent fiscalement plus avantageuse,
  • elle permet une gestion libre du montant reçu,
  • elle répond aux besoins financiers immédiats au moment du départ à la retraite.

La fiscalité du capital varie en fonction :

  • de l’âge au moment du paiement,
  • de la nature des cotisations (employeur, salarié),
  • de la situation professionnelle au moment de la liquidation.

Sortie en rente

Certains contrats permettent une transformation du capital en rente viagère.
C’est une option choisie par les assurés souhaitant bénéficier d’un revenu régulier et garanti.

Cas particulier : changement d’employeur

Si le salarié expatrié quitte l’entreprise avant l’âge de la retraite, plusieurs options existent :

  • maintien du contrat dans une assurance-groupe dormante,
  • transfert du capital vers un autre organisme ou un autre plan de pension,
  • constitution d’un compte individuel de pension dans un organisme financier.

Quelle démarche suivre pour demander sa retraite belge quand on vit en France ?

Lorsque vous résidez en France mais avez travaillé en Belgique, la demande de retraite doit être effectuée selon une procédure coordonnée entre les organismes français et belges. Grâce aux règlements européens, une seule démarche suffit pour déclencher l’étude de vos droits dans les deux pays.

La demande via l’Assurance retraite française

Si vous résidez en France au moment de votre départ à la retraite, la demande doit être déposée directement auprès de l’Assurance retraite (Cnav, Carsat selon votre région).

Une demande unique pour plusieurs pays

Vous n’avez pas besoin de contacter la Belgique vous-même.
Lorsque vous déposez votre demande française :

  • la Carsat ou la Cnav transmet automatiquement votre dossier au service fédéral des pensions (SFP),
  • les périodes travaillées en Belgique sont récupérées grâce aux formulaires européens,
  • chaque pays étudie ensuite vos droits selon sa propre législation.

Comment effectuer la demande

Vous pouvez déposer votre demande :

  • en ligne via votre espace personnel sur lassuranceretraite.fr,
  • par courrier via le formulaire de demande de retraite,

Lors du dépôt, il est recommandé de signaler que vous avez exercé une activité en Belgique afin d’assurer un traitement correct de votre relevé de carrière européen.

La procédure via le Service fédéral des pensions (SFP)

Dans certains cas, notamment si vous êtes encore déclaré en Belgique, vous pouvez également contacter directement le service fédéral des pensions (SFP), même en résidant en France. Cela n’est toutefois pas obligatoire.

Quand contacter le SFP ?

Le SFP peut intervenir directement si :

  • vous résidez déjà en Belgique au moment de la demande,
  • vous percevez ou avez perçu une pension belge anticipée,
  • vous souhaitez obtenir des informations détaillées sur vos années belges,
  • votre relevé de carrière présente des anomalies (périodes manquantes, salaires incorrects).

Les démarches auprès du SFP

Le SFP peut être sollicité :

  • via le site mypension.be,
  • par courrier ou en appelant le service Pensions,

Lorsqu’une demande de pension belge est introduite par la France, le SFP reçoit automatiquement les formulaires européens nécessaires et calcule ensuite votre pension selon la part de carrière accomplie en Belgique.

Délais, pièces justificatives et formulaires

La demande de retraite transfrontalière nécessite un certain nombre de documents et peut entraîner des délais plus longs que pour une carrière strictement nationale.

Délais de traitement

En moyenne :

  • la France transmet les informations à la Belgique dans les semaines suivant la demande,
  • le SFP traite les demandes internationales dans un délai pouvant aller de 3 à 9 mois,
  • la notification définitive peut prendre plus de temps en cas d’anomalies de carrière ou de périodes manquantes.

Il est donc conseillé d’anticiper la démarche 6 à 12 mois avant la date envisagée de départ.

En résumé : le système de retraite belge repose sur une architecture où pension légale, pension complémentaire et épargne individuelle se complètent pour assurer un revenu de remplacement adapté aux différents parcours professionnels. Que vous soyez salarié, indépendant, fonctionnaire, expatrié ou frontalier, vos droits dépendent à la fois de votre durée de carrière et des règles propres à votre statut, avec la possibilité de totaliser vos années françaises et belges grâce aux règlements européens. Comprendre ces mécanismes permet d’anticiper sereinement votre départ et d’optimiser votre future pension.

Besoin d’un accompagnement personnalisé ?
Nous analysons votre relevé de carrière, simulons le montant de votre retraite et prenons en charge les formalités auprès des caisses de retraite Consultez notre service :

Oui, même une courte période de travail ouvre des droits. La Belgique calcule une pension proportionnelle aux années travaillées sur son territoire. Les autres années exercées en France ou dans l’Union européenne peuvent être totalisées pour vérifier les conditions d’ouverture des droits. Plus d’informations ici : Comment vos années travaillées en France et en Belgique sont-elles totalisées ?

Oui. Grâce aux règlements européens, les années travaillées en France peuvent être additionnées aux années belges pour déterminer l’âge de départ et la durée de carrière nécessaire. Chaque pays verse ensuite sa part de pension.

Elle est calculée en fonction de vos rémunérations revalorisées, de votre durée de carrière et de votre situation familiale. Le calcul repose sur une carrière complète de 45 ans et un taux de 60 % ou 75 %. Pour comparer avec le calcul français, vous pouvez consulter : Comment sont calculés les droits à la retraite des salariés expatriés ?

Oui, si les conditions d’âge et de carrière sont remplies. Les années travaillées dans d’autres pays européens peuvent être totalisées pour atteindre les seuils requis, notamment pour un départ à 60, 61, 62 ou 63 ans selon la durée totale d’assurance.

Vous n’avez pas besoin de contacter la Belgique directement. La demande se fait auprès de l’Assurance retraite française, qui transmet votre dossier au Service fédéral des pensions (SFP). Chaque pays calcule ensuite votre pension séparément.

Oui. Si vous avez cotisé à un plan d’entreprise ou une assurance-groupe, vous pourrez percevoir un capital ou une rente à partir de 60 ans minimum, même si vous résidez en France au moment du départ.

Directeur associé

Rechercher