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Surcote parentale : conditions, points de vigilance et conseils en 2025

Qu’est-ce que la surcote parentale et pourquoi a-t-elle été créée ?

La surcote parentale est une majoration de pension pouvant aller jusqu’à 5 %, accordée aux parents qui continuent à travailler après avoir atteint la durée d’assurance nécessaire pour le taux plein et qui disposent d’au moins un trimestre lié à la parentalité. cotisation.

Les objectifs de la réforme et la logique de compensation

La réforme des retraites a modifié la manière dont les trimestres liés aux enfants influencent l’âge de départ. auparavant, ces trimestres permettaient parfois d’atteindre plus tôt la durée requise pour un départ à taux plein. avec le recul de l’âge légal et l’augmentation progressive du nombre de trimestres nécessaires, leur effet s’est mécaniquement réduit.

Pour répondre à cette situation, la surcote parentale remplit deux objectifs complémentaires :

  • reconnaître la contribution parentale dans la carrière, même lorsque celle-ci a été ponctuée de périodes d’interruption ou de temps partiel,
  • encourager la poursuite d’activité au-delà du taux plein en accordant une majoration supplémentaire spécifiquement liée à la parentalité.

Le lien entre trimestres “enfants” et bonus de pension

Pour bénéficier de la surcote parentale, l’assuré doit avoir obtenu au moins un trimestre lié à la parentalité. ces trimestres peuvent provenir de différentes situations : trimestres de maternité, trimestres de congé parental, trimestres d’adoption, trimestres d’éducation ou encore trimestres attribués au titre du handicap de l’enfant.

Les profils suivants sont concernés par la surcote parentale :

  • les mères ayant obtenu des trimestres de maternité ou d’éducation,
  • les parents ayant pris un congé parental partiel ou total,
  • les parents adoptants,
  • les parents d’enfants en situation de handicap.

Comment fonctionne la surcote parentale en 2025 ?

La surcote parentale repose sur une majoration de la retraite de base pouvant atteindre 5 %, accordée aux parents qui continuent à travailler après avoir atteint le taux plein et qui détiennent au moins un trimestre lié à la parentalité.

Le principe du bonus jusqu’à 5 %

La surcote parentale offre une majoration allant de 1,25 % à 5 % selon le nombre de trimestres travaillés dans l’année précèdent l’âge légal de départ en retraite.

Le calcul repose sur un principe clair :

  • l’assuré doit déjà avoir validé la durée d’assurance nécessaire pour le taux plein,
  • il doit poursuivre son activité avoir atteint le nombre de trimestres du taux plein, avant l’âge légal de départ
  • il doit détenir au moins un trimestre d’assurance attribué au titre des enfants.

Chaque trimestre travaillé dans ces conditions donne droit à un pourcentage de surcote parentale de 1,25% dans la limite de 4 trimestres soit une surcote maximale de 5 %.

Les trimestres pris en compte (maternité, éducation, adoption, handicap)

Pour être éligible, l’assuré doit avoir obtenu au moins un trimestre d’assurance lié à la parentalité. les trimestres pris en compte sont ceux déjà reconnus par la cnav dans le cadre de la retraite de base. ils couvrent plusieurs situations :

  • les trimestres de maternité, attribués automatiquement aux mères biologiques,
  • les trimestres d’éducation, attribués selon la durée de prise en charge de l’enfant,
  • les trimestres d’adoption, qui compensent la période d’accueil d’un enfant adopté,
  • les trimestres attribués au titre de l’éducation ou du soutien à un enfant en situation de handicap.

Les personnes dont les trimestres “enfants” n’ont pas été correctement enregistrés dans leur relevé de carrière risquent de passer à côté de la majoration, d’où l’importance d’une vérification précise avant la liquidation.

Les conditions d’âge et de durée d’assurance

La surcote parentale est strictement encadrée par des conditions d’âge et de carrière. pour en bénéficier, l’assuré doit remplir trois critères cumulatifs : être né à partir de 1964, avoir atteint la durée d’assurance nécessaire pour le taux plein et avoir acquis des trimestres cotisés au cours de l’année précédant l’âge légal de départ en retraite.

1. Etre né à partir de 1964

La surcote parentale est réservée aux générations nées à partir de 1964, c’est-à-dire celles concernées par les nouvelles règles d’âge issues de la réforme des retraites de 2023. pour cette génération, l’âge légal de départ en retraite est fixé à 63 ans, avant de passer progressivement à 64 ans pour les générations suivantes.

Ainsi, une personne née avant 1964 ne peut pas bénéficier de la surcote parentale, même si elle remplit les autres critères.

2. Avoir validé la durée d’assurance exigée pour le taux plein

Pour être éligible à la surcote parentale, l’assuré doit avoir validé la durée d’assurance requise pour le taux plein. il doit donc atteindre ce seuil avant 63 ans ou au plus tard à 63 ans.

Si la durée d’assurance n’est pas suffisante, les trimestres travaillés au-delà de 63 ans servent d’abord à compléter la durée d’assurance manquante. la surcote parentale ne se déclenche qu’une fois le taux plein acquis.

3. Acquérir des trimestres au-delà du taux plein au cours de l’année précédant l’âge légal de départ

La surcote parentale s’applique lorsque l’assuré continue de cotiser au-delà de la durée d’assurance requise pour le taux plein, au cours de l’année précédant l’âge légal de départ à la retraite.

La majoration correspond à 1,25 % par trimestre cotisé au-delà du taux plein, dans la limite d’un bonus total de 5 %.

Quels sont les points de vigilance concernant la surcote parentale ?

La surcote parentale est un dispositif simple dans son principe mais qui peut prêter à confusion si certains points ne sont pas correctement anticipés.

Croire que tous les parents y ont droit

La surcote parentale ne concerne pas l’ensemble des parents. elle est strictement réservée aux assurés ayant obtenu au moins un trimestre lié à la parentalité. Cela signifie que :

  • un parent qui n’a pas été reconnu administrativement (absence de trimestres d’éducation, d’adoption ou de congé parental) ne peut pas bénéficier du dispositif,
  • un père qui n’a pas obtenu de trimestres d’éducation ne pourra pas activer la surcote, même s’il a élevé ses enfants,
  • une mère doit vérifier que ses trimestres de maternité figurent bien sur son relevé.

Etre parent ne suffit pas, il faut avoir validé au moins un trimestre spécifique dans sa carrière.

Considérer que les trimestres assimilés permettent d’activer la surcote parentale

Pour bénéficier de la surcote parentale, il est indispensable de travailler réellement, car seuls les trimestres cotisés dans l’année précédent l’âge légal de départ permettent d’activer la majoration.

Les périodes suivantes, bien que prises en compte dans la durée d’assurance pour atteindre le taux plein, ne génèrent pas de trimestres cotisés : maladie, maternité, chômage indemnisé, invalidité, service militaire…

Ces trimestres assimilés facilitent donc l’accès au taux plein, mais ils ne permettent pas d’acquérir des trimestres de surcote à partir de 63 ans.

Oublier de faire corriger son relevé de carrière (trimestres enfants manquants)

De nombreux assurés découvrent, parfois au moment de la liquidation, que certains trimestres enfants n’ont pas été attribués ou sont partiellement manquants. or, sans trimestre parental, aucune surcote n’est possible.

Les situations les plus fréquentes sont :

  • trimestres de maternité absents pour les années antérieures à la dématérialisation,
  • trimestres d’éducation non enregistrés pour les pères,
  • trimestres d’adoption incomplets faute de justificatifs,
  • trimestres liés au handicap de l’enfant non validés.

Il est conseillé d’anticiper cette vérification plusieurs mois avant la demande de retraite, car la caisse de retraite peut exiger des pièces complémentaires. Une omission non corrigée entraîne la perte du bénéfice de la surcote parentale.

Confondre surcote parentale et surcote classique

La distinction entre surcote parentale et surcote classique est un autre point de confusion . Les deux dispositifs ont en commun d’accorder un bonus pour les trimestres travaillés après le taux plein, mais leur logique et leur calcul diffèrent.

  • La surcote classique repose sur une majoration de 1,25 % par trimestre cotisé au-delà du taux plein, sans plafond spécifique et après l’âge légal de départ en retraite
  • La surcote parentale, elle, est plafonnée à 5 % et dépend du nombre de trimestres cotisés dans l’année précédent l’âge légal de départ, dès lors qu’un trimestre “enfant” a été obtenu.

Sous-estimer le rôle des années incomplètes

Les années incomplètes peuvent avoir un impact significatif sur l’accès à la surcote parentale, car elles influencent la durée d’assurance totale et la date d’atteinte du taux plein. si le taux plein n’est atteint qu’après 63 ans, la surcote parentale ne se déclenche pas. Les années incomplètes résultent le plus souvent :

  • de périodes d’activité courtes ou à faible revenu,
  • de passages au chômage non indemnisé,
  • d’expatriations hors union européenne,
  • de changements de statut (salarié, indépendant, libéral) non intégralement reconnus.

Dans ces cas, les trimestres manquants retardent l’acquisition du taux plein, ce qui réduit ou annule l’accès à la surcote parentale. c’est particulièrement vrai pour les carrières mixtes ou hachées, souvent rencontrées chez les indépendants, les cadres expatriés ou les personnes ayant eu des arrêts professionnels liés à la parentalité.

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