ALTIS Conseil cité dans Le Figaro Magazine 8 octobre 2025 – Par Nathalie Cheysson-Kaplan Altis…
Retraite en Suisse : âge, montants et démarches pour les frontaliers et expatriés
Travailler en Suisse ouvre des droits à la retraite spécifiques, fondés sur un système unique articulé autour de trois piliers : l’AVS, la LPP et la prévoyance individuelle. Que vous soyez frontalier, expatrié ou de retour en France, il est essentiel de comprendre les règles suisses pour anticiper et optimiser votre retraite. Cet article détaille le fonctionnement de chaque pilier, les conditions d’ouverture des droits, les modalités de calcul des rentes, les options de sortie (anticipée ou différée), ainsi que la prise en compte des périodes suisses dans le système français et les démarches administratives à effectuer.
Quelles sont les spécificités du système de retraite suisse ?
Principe des trois piliers (AVS, LPP, prévoyance individuelle)
Le système de retraite suisse repose sur trois piliers complémentaires :
- Le 1er pilier, l’Assurance vieillesse et survivants (AVS) : il garantit un revenu de base à tous les résidents et travailleurs en Suisse. Obligatoire, il fonctionne par répartition et vise à couvrir les besoins vitaux.
- Le 2e pilier, la prévoyance professionnelle (LPP) : obligatoire pour les salariés dès un revenu annuel supérieur à 22 680 CHF (01.01.2025), il complète l’AVS. Les cotisations versées par l’employé et l’employeur sont capitalisées et converties en rente à la retraite.
- Le 3e pilier, la prévoyance individuelle : épargne volontaire auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance, permettant de compléter les revenus de retraite et de bénéficier d’avantages fiscaux.
L’objectif du pilier 1 et 2 est de garantir, au total, un revenu équivalent à environ 60 % du dernier salaire pour maintenir le niveau de vie après l’arrêt de l’activité.
Différences par rapport au système français
Contrairement au système français, majoritairement basé sur la répartition, la Suisse combine répartition (AVS) et capitalisation (LPP et pilier 3a/3b).
Voici les principales différences :
- Âge de la retraite : 65 ans pour les hommes et progressivement 65 ans pour les femmes d’ici 2028, alors que la France a relevé l’âge légal à 64 ans en 2023.
- Durée de cotisation : en Suisse, une année suffit pour ouvrir des droits AVS, mais une carrière complète (43–44 ans) est requise pour une rente pleine. En France, il faut valider un certain nombre de trimestres (jusqu’à 172).
- Calcul de la pension : la rente AVS est basée sur le revenu annuel moyen revalorisé et la durée de cotisation, alors que la pension française est calculée à partir du salaire annuel moyen des 25 meilleures années) et du taux de liquidation.
- Prévoyance professionnelle : inexistante dans le système français obligatoire. La LPP suisse est un pilier incontournable qui repose sur l’accumulation d’un capital et un taux de conversion, ce qui introduit une logique de capitalisation.
- Épargne privée : le 3e pilier suisse est largement incitatif grâce à la fiscalité, tandis que l’épargne retraite individuelle en France (PER) est facultative et moins généralisée.
En résumé, la retraite suisse combine solidarité collective et épargne individuelle, là où la France reste largement centrée sur la solidarité intergénérationnelle.
Les 3 piliers du système de retraite suisse :
| 1° Pilier | 2° Pilier | 3° Pilier |
|---|---|---|
| Prévoyance étatique : | Prévoyance professionnelle : | Prévoyance privée : |
| > AVS : prévoyance vieillesse et survivants | > LPP : Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle | > 3a : prévoyance liée > 3b : prévoyance libre |
| Responsabilité de l’Etat | Responsabilité de l’employeur | Responsabilité individuelle |
Qui peut bénéficier d’une retraite AVS en Suisse ?
Conditions d’âge et durée minimale de cotisation
L’Assurance vieillesse et survivants (AVS) constitue le 1er pilier de la retraite suisse et concerne toutes les personnes qui résident ou exercent une activité professionnelle en Suisse.
- Âge de la retraite : fixé à 65 ans pour les hommes et progressivement harmonisé à 65 ans pour les femmes d’ici 2028 (contre 64 ans actuellement).
- Durée de cotisation : pour percevoir une rente complète, il faut avoir cotisé 44 années pour les hommes et 43 années pour les femmes (jusqu’en 2028). Les cotisations commencent dès le 1er janvier qui suit le 20e anniversaire pour les salariés et dès 21 ans pour les indépendants.
Droits ouverts dès une année de cotisation
Contrairement au système français qui exige un certain nombre de trimestres, une seule année de cotisation AVS suffit pour ouvrir des droits en Suisse.
- Avec une durée incomplète, la rente est calculée au prorata des années de cotisations manquantes.
- La pension est déterminée en fonction du revenu annuel moyen revalorisé et du nombre d’années cotisées.
Cas des frontaliers et expatriés
Les frontaliers et expatriés sont eux aussi concernés par l’AVS s’ils ont exercé une activité en Suisse.
- Frontaliers : les périodes travaillées en Suisse sont intégrées dans la durée d’assurance totale grâce aux accords européens de coordination. Elles sont prises en compte pour l’ouverture du droit à la retraite française et génèrent des trimestres en France.
- Expatriés : une affiliation facultative à l’AVS/AI existe pour les Suisses vivant à l’étranger, leur permettant de continuer à cotiser et d’éviter des lacunes dans leur carrière.
- Dans tous les cas, la demande de retraite doit être effectuée dans le pays de résidence (par exemple en France auprès de la CNAV/CARSAT), qui coordonne ensuite avec la caisse suisse compétente.
Comment est calculée la rente AVS ?
Revenu annuel moyen et durée de cotisation
Le calcul de la rente AVS repose sur deux critères essentiels :
- Le revenu annuel moyen : il correspond à l’ensemble des revenus d’activité déclarés et revalorisés tout au long de la carrière en Suisse.
- La durée de cotisation : une carrière complète (44 ans pour les hommes, 43 ans pour les femmes jusqu’en 2028) permet d’obtenir une rente pleine. Toute lacune de cotisation entraîne une réduction proportionnelle.
Ainsi, plus le revenu moyen et la durée de cotisation sont élevés, plus la rente AVS sera proche du plafond. En 2025, pour une carrière complète, la rente mensuelle varie entre 1 260 CHF (minimum) et 2 520 CHF (maximum).
Bonifications pour tâches éducatives ou d’assistance
Le système AVS reconnaît le rôle social des parents et des proches aidants. Des bonifications sous forme de revenus fictifs viennent s’ajouter au revenu annuel moyen pour valoriser ces périodes :
- Bonification pour tâches éducatives : accordée pour chaque année durant laquelle l’assuré a exercé l’autorité parentale sur des enfants de moins de 16 ans.
- Bonification pour tâches d’assistance : attribuée si l’assuré s’est occupé d’un proche parent nécessitant des soins.
Ces bonifications permettent d’augmenter le revenu moyen pris en compte et donc de relever le montant de la rente finale.
Plafonnement et partage des revenus entre conjoints
Le calcul de la rente AVS prévoit également des mécanismes spécifiques pour les couples mariés :
- Plafonnement : la somme des deux rentes individuelles d’un couple marié ne peut pas dépasser 150 % de la rente maximale individuelle.
- Partage des revenus (splitting) : les revenus réalisés pendant le mariage sont additionnés puis répartis à parts égales entre les conjoints pour le calcul de leurs rentes respectives.
Ces dispositifs visent à garantir un traitement équitable entre conjoints, mais le plafonnement peut limiter le montant total perçu par un ménage lorsque les deux conjoints ont eu des carrières complètes et bien rémunérées.
Quel est le rôle de la LPP (2e pilier) dans la retraite suisse ?
Salariés affiliés et seuils de cotisation
La prévoyance professionnelle (LPP) constitue le 2e pilier du système suisse de retraite. Elle a pour but de compléter les prestations de l’AVS afin de maintenir un niveau de vie proche de celui de la période d’activité.
- L’affiliation à la LPP est obligatoire pour les salariés travaillant en Suisse et percevant un revenu annuel supérieur à 22 680 CHF (seuil en vigueur en 2025).
- Les indépendants, quant à eux, peuvent s’y affilier sur une base facultative.
- Les cotisations LPP sont financées à parts égales par l’employeur et le salarié. Elles sont versées sur un compte individuel de prévoyance auprès d’une caisse de pension (institution de prévoyance).
La LPP entre en vigueur dès le 1er janvier suivant le 17e anniversaire pour les risques de décès et d’invalidité, et à partir de 25 ans pour la constitution de la retraite vieillesse.
Avoir de vieillesse et taux de conversion
Tout au long de la vie active, les cotisations versées sur le compte LPP génèrent un capital de prévoyance appelé “avoir de vieillesse”. Ce capital est composé :
- des cotisations personnelles et patronales ;
- des intérêts crédités chaque année selon un taux minimal fixé par le Conseil fédéral.
Au moment du départ à la retraite, ce capital est converti en une rente annuelle à l’aide d’un taux de conversion, dont le minimum légal est actuellement de 6,8 % (valable pour la part obligatoire).
Par exemple, un capital de 100 000 CHF donne droit à une rente annuelle de 6 800 CHF.
Certaines caisses de pension offrent également des prestations sur la part supralégale, soumises à des taux de conversion différents, souvent moins favorables.
Retraits en capital et rentes viagères
À l’âge de la retraite, l’assuré peut généralement choisir entre plusieurs options pour percevoir les prestations de la LPP :
- Rente viagère : versement mensuel garanti à vie. C’est l’option par défaut, favorisée pour sa sécurité.
- Versement en capital : retrait partiel ou total du capital accumulé, soumis à des conditions spécifiques fixées par la caisse de pension. Cette option permet plus de souplesse, mais expose à un risque de longévité.
- Combinaison rente + capital : certaines institutions autorisent un retrait mixte pour adapter la retraite aux besoins individuels.
Il est également possible de demander un retrait anticipé des fonds LPP dans certains cas (achat de résidence principale, départ de Suisse, création d’entreprise), ou de reporter le versement de la rente au-delà de l’âge légal, jusqu’à 70 ans maximum, pour bénéficier d’une rente plus élevée.
Quel est le rôle du 3e pilier dans la retraite suisse ?
Une épargne individuelle pour compléter sa retraite
Le 3e pilier représente la prévoyance privée du système suisse. Il complète les deux premiers piliers (AVS + LPP) et vise à maintenir un niveau de vie confortable après le départ en retraite.
Il s’agit d’une épargne facultative mais fortement encouragée par des avantages fiscaux.
On distingue deux formes principales :
- Le pilier 3a (lié) est destiné aux personnes exerçant une activité dont le revenu est assujetti à l’AVS. Les cotisations versées au pilier 3a sont déductibles du revenu imposable, jusqu’à un plafond annuel. En 2025, ce plafond atteint CHF 7 258 pour les salariés affiliés à une caisse de pension.
- Pilier 3b (libre) : accessible à tous, y compris les personnes sans activité professionnelle ou les résidents étrangers, ce pilier ne donne pas droit à une déduction fiscale du revenu, il offre davantage de souplesse dans les modalités de versement et de retrait.
Fiscalité et conditions de retrait
- Les cotisations au pilier 3a permettent une réduction significative de l’impôt sur le revenu.
- Les fonds sont bloqués jusqu’à 5 ans avant l’âge légal de la retraite AVS
- Il est possible de retirer le capital de manière anticipée dans certaines situations : acquisition de sa résidence principale, passage à l’indépendance, départ définitif de Suisse, rachat d’ années d’assurance, invalidité ou décès.
Un levier d’optimisation pour les frontaliers et les indépendants
Le 3e pilier est particulièrement utile :
- pour les indépendants qui ne cotisent pas automatiquement à une LPP ;
- pour les frontaliers avec un statut de quasi résident qui veulent anticiper leur retraite ou se constituer une épargne à long terme tout en bénéficiant d’une déduction fiscale côté suisse.
Certaines solutions d’épargne 3e pilier peuvent être souscrites auprès de banques, d’assureurs ou de courtiers spécialisés, avec des supports en fonds garantis ou en unités de compte.
Peut-on anticiper ou ajourner sa retraite en Suisse ?
Retraite anticipée AVS et pénalités
Le système suisse permet de prendre une retraite anticipée avant l’âge légal, mais cette décision entraîne une réduction définitive du montant de la rente.
- Il est possible de demander sa retraite AVS jusqu’à 2 ans avant l’âge de référence : soit dès 63 ans pour les hommes et 62 ans pour les femmes (âge en transition jusqu’en 2028).
- Chaque année d’anticipation entraîne une réduction de la rente de 6,8 %, soit un maximum de 13,6 % si la retraite est prise deux ans avant.
Il est important de noter que cette réduction est irréversible, même en cas de reprise d’activité. Le choix doit donc être mûrement réfléchi, surtout si la durée de cotisation est incomplète ou si le revenu moyen est modeste.
Report de la rente AVS et majorations
À l’inverse, un assuré peut décider de différer le début de sa retraite AVS, afin d’augmenter le montant de sa rente.
- Le report est possible pour une durée de 1 à 5 ans maximum après l’âge légal.
- Chaque année de report donne droit à une majoration de 5,2 %, avec un bonus cumulé pouvant atteindre 31,5 % au bout de six années de différé.
Cette option peut être intéressante pour les assurés qui continuent de travailler après 65 ans et qui n’ont pas besoin de revenus immédiats à la retraite.
Flexibilité de la LPP (retrait échelonné, différé)
Les institutions de prévoyance (LPP) offrent également une certaine flexibilité dans le choix de la date et du mode de versement :
- Certaines caisses permettent un retrait anticipé du 2e pilier dès 58 ans, selon leurs propres règlements. Cela peut concerner des plans de départ volontaire ou de restructuration.
- Il est également possible de reporter le versement des prestations jusqu’à 70 ans, ce qui augmente mécaniquement la rente grâce à la capitalisation prolongée.
- De plus en plus de caisses proposent un retrait échelonné, permettant à l’assuré de percevoir une partie de son capital ou de sa rente sur plusieurs années, tout en poursuivant une activité à temps partiel.
Ces dispositifs permettent d’adapter la sortie du 2e pilier à la situation personnelle de chaque assuré, que ce soit pour des raisons fiscales, patrimoniales ou de rythme de transition vers la retraite.
Comment la France prend-elle en compte les années travaillées en Suisse ?
Coordination européenne et accords de sécurité sociale
Même si la Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne, elle est liée à l’UE par des accords de sécurité sociale qui permettent la coordination des régimes de retraite entre les pays.
Ces accords garantissent que les périodes de travail effectuées en Suisse sont prises en compte dans la durée d’assurance utilisée pour déterminer le taux de liquidation de la retraite française (taux plein).
- Les règlements s’appliquent aux pays de l’UE, de l’Espace économique européen (EEE) et à la Suisse.
- Ils permettent de cumuler les périodes d’assurance dans différents pays sans perte de droits.
Impact sur la retraite de base française
Lorsque vous avez travaillé en France et en Suisse, vos années suisses sont prises en compte pour valider le nombre de trimestres nécessaires au taux plein en France, mais :
- La pension de base française est calculée uniquement sur la base des revenus perçus en France, selon la règle des 25 meilleures années.
- Les années validées à l’étranger (dont la Suisse) ne génèrent pas de salaire de référence mais comptent pour éviter une décote.
Ainsi, une carrière en Suisse peut permettre d’atteindre le taux plein en France, même si elle ne génère pas de revenu sur cette période.
Pour en savoir plus sur les droits à la retraite des salariés expatriés, consultez notre article dédié.
Concernant la retraite complémentaire française Agirc-Arrco, les années travaillées en Suisse :
- Ne donnent lieu à aucune acquisition de points, puisque seules les périodes salariées soumises à cotisation en France permettent de générer des droits complémentaires.
- En revanche, les droits suisses relèvent exclusivement de la LPP (2e pilier), versée par la caisse de pension suisse.
Il est donc essentiel de bien distinguer les régimes et d’anticiper le fractionnement des droits pour comprendre comment sera constituée votre retraite totale entre la France et la Suisse.
Quelles démarches effectuer pour demander sa retraite en suisse ?
Où déposer sa demande selon le pays de résidence
Si vous avez travaillé en Suisse et en France, vous devez déposer une seule demande de retraite dans votre pays de résidence.
- Si vous résidez en France, vous devez adresser votre demande à la CARSAT /CNAV
- La caisse française se charge ensuite de transmettre la demande à la caisse suisse compétente (Caisse suisse de compensation ou institution de prévoyance).
- Si vous vivez en Suisse, la demande s’effectue auprès de la Caisse de compensation cantonale ou directement auprès de votre institution de prévoyance (LPP) pour le 2e pilier.
Ce fonctionnement repose sur les accords de coordination européens et facilite le traitement pour les assurés ayant une carrière internationale.
Les formulaires et pièces justificatives nécessaires
Pour que votre dossier soit accepté, vous devrez compléter un formulaire de demande de rente de vieillesse
Les documents suivants (le cas échéant) vous aideront à remplir le formulaire :
- Carte d’assurance-maladie suisse ou carte d’assuré(e) AVS de vous-même et de votre partenaire
- Certificat de famille ou livret de famille
- Permis d’établissement ou de séjour
- Jugements de divorce ou de séparation
Dans le cas du 2e pilier (LPP), certaines institutions de prévoyance exigent des démarches distinctes, avec des formulaires propres à chaque caisse. Il est donc conseillé de contacter directement l’institution concernée.
Délais de traitement et certificats de vie
- Il est recommandé de déposer votre demande 6 à 12 mois avant la date souhaitée de départ en retraite, notamment si vous avez cotisé dans plusieurs pays.
- En cas de coordination entre la France et la Suisse, les délais peuvent être plus longs en raison des échanges entre caisses.
- Une fois votre pension suisse en paiement, vous devrez transmettre régulièrement un certificat de vie signé par votre mairie ou un notaire à la Caisse suisse de compensation
La bonne anticipation de ces démarches permet d’éviter les retards de paiement et d’assurer une transition fluide vers la retraite.
Pour mieux comprendre la procédure en France, consultez notre article sur la liquidation des pensions de retraite en France.
En résumé : Le système de retraite suisse repose sur une architecture à trois piliers combinant solidarité nationale (AVS), épargne professionnelle (LPP) et épargne individuelle (3e pilier). À la différence du modèle français, centré sur la répartition, le système suisse mêle répartition et capitalisation, avec une large place accordée à la prévoyance privée. Pour les frontaliers et expatriés, il est essentiel de bien connaître les spécificités helvétiques et d’anticiper les démarches afin d’optimiser ses droits et éviter toute rupture de revenus à la retraite.
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