Préparer sa retraite est une étape importante, souvent source d’incertitudes et de complexité. Entre la…
Retraite du combattant (allocation de reconnaissance 2025) : montant, conditions et démarches
Longtemps appelée retraite du combattant, l’allocation de reconnaissance du combattant est une aide annuelle versée par l’État en hommage aux anciens combattants titulaires de la carte du combattant. Ce dispositif symbolique, non imposable et cumulable avec d’autres pensions, traduit la reconnaissance nationale envers ceux qui ont servi la France. Dans cet article, nous verrons pourquoi cette prestation a changé de nom, quelles sont les conditions pour en bénéficier, quel est son montant en 2025, comment en faire la demande et comment elle peut se combiner avec la retraite mutualiste du combattant.
Retraite du combattant : qu’est-ce que l’allocation de reconnaissance ?
Pourquoi la retraite du combattant change de nom
Le dispositif longtemps appelé « retraite du combattant » a été rebaptisé Allocation de reconnaissance du combattant par un décret du 4 août 2023. Ce changement tient à deux raisons principales :
- Sur le fond, l’idée est de mieux refléter la nature de cette prestation : il ne s’agit pas d’une pension de retraite liée à une carrière, mais d’une aide d’hommage pour services rendus à la nation.
- Sur la forme, les associations d’anciens combattants avaient demandé une dénomination plus juste et moins ambiguë.
La nouvelle dénomination ne modifie aucune des conditions d’attribution ou du montant.
Qui peut en bénéficier ? (carte du combattant, conflits concernés)
Pour prétendre à l’allocation de reconnaissance du combattant, il faut remplir les prérequis suivants :
- Être titulaire de la Carte du combattant
- Avoir participé à une opération ou un conflit reconnu comme combattant : par exemple, missions d’outre-mer ou opérations extérieures (OPEX) dans des unités validées.
- Le droit s’ouvre en principe à partir de 65 ans. Dans certains cas notamment si le demandeur perçoit une pension militaire d’invalidité, l’attribution peut intervenir dès 60 ans.
- Le droit se cumule avec d’autres pensions, mais reste personnel, incessible et insaisissable.
Quelles sont les conditions pour obtenir la retraite du combattant ?
(devenue “allocation de reconnaissance du combattant”)
Âge minimum requis et nationalité
L’allocation de reconnaissance du combattant est attribuée au plus tôt aux anciens combattants titulaires de la Carte du combattant, dès qu’ils remplissent les conditions d’âge.
- L’âge minimum est 65 ans.
- Une attribution anticipée à 60 ans est possible si le bénéficiaire remplit au moins une des conditions suivantes :
- Titulaire d’une pension militaire d’invalidité ;
- Bénéficiaire de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ;
- Autres allocations ou situation de faibles ressources selon décret.
- Concernant la nationalité : il faut être ressortissant concerné du dispositif français : avoir combattu sous les drapeaux français ou au sein d’unités reconnues par l’État français,
- Résidence : le domicile principal en France métropolitaine ou DOM-COM n’est pas impératif, des anciens combattants résidant à l’étranger peuvent également faire la demande.
Détention de la carte du combattant
La carte du combattant est un préalable obligatoire pour bénéficier de l’allocation de reconnaissance du combattant.
- Elle atteste la qualité d’ancien combattant, au sens du Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONaCVG).
- Conditions d’attribution de la carte : participation à une opération ou conflit reconnu, délai de service minimal ou situation de captivité/invalidité selon les périodes historiques.
- Une fois la carte délivrée, le demandeur peut, à partir de l’âge requis, faire une demande pour l’allocation.
Montant 2025 : quelle est la valeur de l’allocation de reconnaissance ?
Montant annuel actuel et évolution récente
L’Allocation de reconnaissance du combattant (anciennement appelée « retraite du combattant ») s’élève à 835,64 € par an au 1er janvier 2025.
Le dispositif de revalorisation est lié à la valeur du point d’indice des pensions militaires d’invalidité (PMI), qui est fixée à 16,07 € au 1er janvier 2025.
Date de versement et modalités de paiement
Voici les modalités de versement :
- L’allocation est versée deux fois par an (semestriellement) à terme échu.
- Le calendrier dépend du mois de naissance du bénéficiaire. Exemple : une personne née en mai recevra les versements fin mai et fin novembre.
- L’allocation est versée “à vie”, c’est-à-dire « jusqu’au décès du titulaire ». À son décès, elle cesse.
- Elle est cumulable avec d’autres pensions professionnelles ou de retraite.
Fiscalité : l’allocation est-elle imposable ?
- L’allocation n’est pas imposable sur le revenu.
- Elle est incessible et insaisissable : on ne peut pas la transmettre à un tiers et elle n’est pas saisissable en cas de dettes.
- Elle n’est pas prise en compte dans l’évaluation des ressources pour certaines aides sociales.
Comment demander la retraite du combattant (allocation de reconnaissance)
Dossier et formulaires à transmettre à l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONaCVG)
Pour déposer une demande d’Allocation de reconnaissance du combattant (anciennement « retraite du combattant »), vous devez :
- Remplir le formulaire Cerfa n° 10860 (cas général).
- Joindre les justificatifs :
- la carte du combattant
- une pièce d’identité, un RIB, la carte vitale ou une attestation de droits
- Le dossier peut être déposé :
- en ligne via le site « Demande en ligne de l’allocation de reconnaissance du combattant » du service-public.
- ou par courrier à l’ONaCVG du département dont dépend le domicile du demandeur.
Où envoyer la demande et délais moyens de traitement
- La demande est à transmettre au service départemental de l’ONaCVG compétent selon votre lieu de résidence.
- Le dépôt doit intervenir dans le mois qui précède votre 65e anniversaire (ou 60e si conditions anticipées).
- Concernant les délais : si le dossier est complet, la réponse suit normalement les procédures internes de l’ONaCVG (délai de 2 mois maximum)
Peut-on cumuler la retraite du combattant avec d’autres pensions ?
(soit : l’Allocation de reconnaissance du combattant, anciennement « retraite du combattant »)
Cumul avec la retraite de base et complémentaire
Oui : l’allocation de reconnaissance du combattant est cumulable librement avec toute pension de retraite (base ou complémentaire) que son bénéficiaire peut percevoir.
Elle n’entre pas dans le calcul des pensions de base ou complémentaires : ce n’est pas une pension contributive mais une allocation de reconnaissance.
Cumul avec la retraite mutualiste du combattant
Il est également possible de cumuler l’allocation de reconnaissance avec la Retraite mutualiste du combattant : ce dernier dispositif étant un produit d’épargne-retraite spécifique aux anciens combattants, distinct de l’allocation de reconnaissance.
La retraite mutualiste est un contrat volontaire, tandis que l’allocation de reconnaissance est un droit d’« hommage » non contributif.
Quelle différence entre l’allocation de reconnaissance et la retraite mutualiste du combattant ?
La logique de rente mutualiste
Le dispositif appelé Retraite Mutualiste du Combattant (RMC) est un contrat d’épargne-retraite facultatif créé pour les anciens combattants et victimes de guerre.
- L’adhérent effectue des versements libres ou programmés, qui lui donneront en retour une rente viagère.
- Une majoration de l’État s’ajoute à cette rente (entre 12,5 % et 60 % selon le contrat, le conflit, l’âge, etc.).
- Le dispositif ne remplace pas une pension contributive mais constitue un complément à long terme, souvent dès 50 ans.
En revanche, l’Allocation de reconnaissance du combattant (anciennement « retraite du combattant ») est une allocation non contributive, versée aux titulaires de la carte du combattant en reconnaissance de leur engagement. Elle ne dépend pas d’une cotisation antérieure.
Avantages fiscaux et majoration de l’État
La RMC présente des avantages fiscaux spécifiques :
- Les versements sont déductibles du revenu imposable, dans la limite du plafond de rente majorée.
- La rente versée est exonérée d’impôt et de prélèvements sociaux (dans la limite du plafond fiscal).
- L’État majore la rente versée en reconnaissance de l’engagement du combattant.
En comparaison, l’allocation de reconnaissance du combattant (anciennement « retraite du combattant ») est non imposable et non soumise aux prélèvements sociaux.
Comment les deux dispositifs se complètent
Les deux dispositifs peuvent être combinés :
- Vous pouvez percevoir l’allocation de reconnaissance en tant que titulaire de la carte du combattant, et simultanément souscrire une RMC pour vous constituer un complément de revenus futurs.
- L’allocation offre un revenu annuel immédiat sans avoir cotisé, et la RMC permet de capitaliser pour l’avenir tout en profitant d’avantages fiscaux.
En résumé : L’allocation de reconnaissance du combattant, qui remplace depuis 2023 la retraite du combattant, demeure un signe fort de gratitude de la Nation envers ceux qui ont servi sous ses drapeaux. Versée à vie et non imposable, elle constitue un revenu d’honneur destiné aux titulaires de la carte du combattant. Ce dispositif, simple et symbolique, peut être complété par la Retraite mutualiste du combattant, permettant de valoriser l’épargne et de bénéficier d’avantages fiscaux. Ensemble, ils traduisent la reconnaissance durable accordée aux anciens combattants pour leur engagement au service de la France.
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